Marguerite Duras, une découverte pas comme les autres...

On m'a dit beaucoup de choses à son sujet : qu'elle s'appariait au nouveau roman, que c'était illisible, que c'était pure merveille, que c'était étrange...
Peut-être est-ce tout cela à la fois, et c'est ce qui fait son charme.
Les petits Cheveaux de Tarquinia, voilà un livre gigantesque, exceptionnel, magique et simple tout à la fois.
Comment fait-elle pour réussir à donner tant de vie à ses personnages ?
J'ai moins bien aimé Un barrage contre le Pacifique, pourtant, c'est censé être un des plus connus. ce qui me conforte dans l'idée qu'il ne faut jamais s'arrêter, ni même forcément commencer par les plus connus.
J'ai commencé avec Le Ravissement de Lol V. Stein. un livre des plus étranges. ne vous est-il jamais arrivé de lire sans plus pouvoir s'arrêter, une emprise, comme une drogue, mais sans à un seul instant pouvoir dire "ce livre est génial" ? Mais je dois lire.
J'en ai lu d'autres depuis. La Douleur, Dix heures et demie un soir d'été, Ecrire.

Vraiment, c'est une nouvelle dimension !

Qu'en pensez-vous ?

Je suis heureuse que parle de Marguerite Duras, j'en ai lu moi aussi pas mal, je possède, Un barrage contre le pacifique qui m'a beaucoup touché, Le marin de Gilbraltar, le ravissement de Lol V Stein, dix heures et demie du soir d'été que j'ai adoré et Savannah Bay.

C'est une femme extraordinaire, j'aime sa personnalité.
Et vraiment je serais heureuse de savoir qui la lu sur le bateau et qui aime Duras.

Elle est morte en 1996 à Paris me semble t-il.

j'ai lu deux ouvrages d'elle mais pas ceux que tu cites.
l'Amant (1984) et l'Amant de la Chine du Nord (1991) ou elle évoquait l'Indochine des années 30, pour dire aussi bien le paroxysme de la jouissance, la douleur de la mort que le désir toujours recommencé d'écrire.





tu parles
des petits Cheveaux de Tarquinia.

L'Italie et les rapports familiaux me semble t-il.
C'est le roman de vacances passées en Italie, au bord de la mer. Au bout d’une route, au pied d’une montagne, devant un débarcadère, un petit groupe de français, deux couples dont l’un a un enfant, retrouvent des amis italiens, une épicerie, un hôtel restaurant, un terrain de boules, une aire de bal, l’estuaire d’un fleuve, la mer, un paysage menacé par le feu d'un incendie de saison. Tout est torpeur.


Un barrage contre le Pacifique.

Dans le sud de l’Indochine durant les années 1920. Une vieille veuve, fatiguée et malade, vit avec ses deux enfants, Joseph et Suzanne, vingt et dix-sept ans, dans un bungalow isolé de la plaine marécageuse de Kam en Indochine...
La vieille femme, ignorante des coutumes coloniales qui nécessitent d'avoir recours à des pots de vin , a investi toutes ses économies dans une concession incultivable que les grandes marées du Pacifique innondent régulièrement. Elle se bat alors contre la direction générale du cadastre, puis en désespoir de cause décide de construire, avec l'aide des paysans de la région, un barrage afin de contenir les grandes marées....



Si toute sa vie, et jusqu'à son dernier souffle, cette femme étonnante n'a jamais cessé de gravir les échelons de la notoriété nationale et internationale, elle le doit certainement à son obstination à être elle-même et à le rester, quoi qu'il arrive et quoi qu'il lui en coûte. Son oeuvre rassemble une quarantaine de romans, une dizaine de pièces de théâtre et de films écrits que je ne connais pas. J'ai cependant aimé la lire.
je n'ai pas lu les deux ouvrages que tu cites.

Je n'ai jamais pu terminer un livre d'elle !
ça m'ennuyait profondément !
Ce n'est que mon avis !

J'ai adoré le film l'amant vous l'avez vu ?

Tu sais Robinson, il y a une période pour découvrir un livre, certains bouquins tu ne pourras pas les lires, mais avec les années tu fonceras tête baissé et adoreras.

D'autres bouquins tu les aimes, tu les aimeras toujours et toujours je suis une partisante de la relecture des livres que j'adore. Puis il y a ceux qui te touche une période et plus du tout en vieillissant. C'est une question de maturité.

Jeune femme j'ai sombré dans la littérature, je dévorais les bouquins par auteurs. J'ai lu presque tous les livres de Buzatti, de Calvino, j'ai attaqué les auteurs Allemands, ainsi de suite un voyage autour du monde au travers la littérature, plus notre bonne vieille littérature française qui est très riche.

Maintenant vois-tu je suis dans le rêve, je redécouvre le fantastique, moi qui ait adoré la science fiction, la je ne peux plus. Mais je dévore stéphan King et maintenant les bouquins de mon fils ou on parle d'elfes et autres personnages de cet acabit.

Je sais que ce n'est qu'une période, vers quoi vais-je aller après ? Mystère mystère et bon sang je me suis bien éloigné de Duras. Rires

étonnante jeune femme!

C'est marrant je jongle d'un forum à l'autre et toi aussi d'ailleur.

Alors je te conseille fortement de lire

Le voyage de Théo de Catherine Clément




Théo, quatorze ans, est atteint d'une maladie incurable. Sa tante Marthe, personnage excentrique décide de le prendre sous son aile au cours d'un long périple. A travers l'Europe, l'Asie, l'Amérique et l'Afrique, Théo va faire le tour du monde des religions pour trouver sur place des réponses à la question de l'existence de Dieu. Curieux de tout, il interroge les rites, mythes fondateurs et cosmogonies des principales traditions. Le voyage de Théo, en même temps qu'il l'achemine vers un destin qui doit autant à la médecine qu'à l'amour, le conduit ainsi à la rencontre de sages qui ouvriront son esprit et apaiseront son coeur.

Foisonnant d'informations, ce roman est une formidable initiation aux grands courants spirituels de l'humanité.

Je vais me le procurer, j'ai envie de le lire, une fois trouvé et lu nous en parlerons d'accord.

Je pense qu'un auteur ne peut de toute façon pas faire l'unanimité, ou alors ce serait, je ne sais pas, peut-être un signe de non-longévité... Marguerite Duras a quand même une écriture très sépciale. Par contre je ne comprends pas qu'on la rattache au nouveau roman, car ensuite vient l'argument : il ne se passe rien dans ses livres.
C'est faux ! Ces livres sont de merveilleuses introspections déclinées sur différents thèmes...

Le prochain que je vais lire sera sûrement le marin de Gilbraltar, en attendant j'ai vu le film de l'Amant et j'avoue que je ne l'ai pas regardé jusqu'au bout. C'était il y a longtemps, peut-être devrait ressortir la cassette du placard... !!

mais tu as raison, Anne, de dire que c'est une question de période. J'ai eu ma période SF aussi, maintenant y'en a marre, et puis ensuite j'ai eu ma période Kundera (quasiment tous lu) et je me suis lassée...

Mais je pense qu'il y a des auteurs qui te suivent toute ta vie (enfin, je suis encore un peu jeune pour être très affirmative), même si tu ne les lis plus forcément, ils deviennent une part de toi-même. J'ai un auteur comme ça qui a complètement bouleversé ma vie, c'est Virginia Woolf. Je pense que jamais plus je ne pourrai me passer de sa présence.

Tout à fait d'accord avec toi, j'ai aussi plongé avec délice dans Kundera, mais plus difficilement dans Virginia Woolf. Il y a des auteurs comme Gombrowicz que j'ai adoré et j'adorerais toujours, entre autre ce chef d'oeuvre les envoutés que j'ai lu et relu et relirais probablement encore.

Cette nuit en me couchant je pensais à un livre que j'ai aimé comme une folle jeune, de Vasconcelo (Rosinha, mon canoë) voyage initiatique au grès de l'amazonie, lu et relu je l'ai prêté à tous mes amis, j'en parlais tout le temps, j'ai voulu le relire il y a quelques semaines, je n'ai pas pu. Dans ma nuit, j'ai pensé, ce serais dommage de mourir sans l'avoir à nouveau appréhendé. Je me suis endormie en faisant la liste des livres à relire avant la fin de ma vie.

Connaissez-vous Nicolas Bouvier ?


http://jm.saliege.com/bouvier.htm

J'adore ! !

J'ai lu une fois un livre de Gombrowicz, c'était Transatlantique, j'ai bien aimé, même si c'est un peu déroutant au départ. Que conseilles-tu comme autres titres ? Comme ça je vais pouvoir appronfondir... C'est d'ailleurs assez plaisant de voir comme maintenant il est est de l'écriture comme de la musique : styles chaotiques, étranges, défiants toutes les lois de la grammaire... Je pense à Alessandro Baricco par exemple, qui écrit un peu comme s'il couchait sa pensée sur le papier. Ce que faisait d'ailleurs Virginia Woolf, mais avec un style impeccable (comme quoi on peut y arriver sans chercher à déjouer nos vielles règles...). Sauf qu'avec les livres, cela fait l'effet inverse qu'avec la musique : on a l'impression (enfin, j'ai l'impression, pour vous je ne sais pas ;) ) que c'est plus lisible, pour Baricco par exemple son écriture parait beaucoup plus simple, pour reprendre mon exemple, que Woolf de qui on m'a souvent dit que ce n'était pas très accessible. Alors qu'en musique, à moins qu'il n'y ait ici des amateurs de musique contemporaine, c'est assez, comment dire, tellement recherché et travaillé que ce n'est accessible qu'aux initiés, la plupart du temps... (pour ça je remercie les premières partie de l'ONL à l'auditorium de Lyon, ce qui m'a permis de me faire une opinion... !!). Quoique je suis en train de me dire que ça ne marche pas tout à fait avec Gombrowicz... Mais il est plus ancien, enfin je ne sais pas si on peut le considérer comme contemporain (1904 -1969)...

Je me suis toujours dit aussi qu'il fallait relire les livres. Les deux que j'ai relu le plus de fois à ce jour sont Johnatan Livingstone le Goeland de Richard Bach et Cyrano de Bergerac de Rostand. Mais s'il fallait tous les relire...

Par contre je n'ai jamais lu de livre de Nicolas Bouvier, je prends ce nom en note j'essaierai ! J'adore les découvertes...

Moi aussi j'ai noté pour Nicolas Bouvier, je ne connaissais pas, ce que j'ai lu sur le lien m'a donné envie de découvrir cet homme. Nous n'avons pas assez parfois me dis-je de toute une vie pour lire lire lire....