LE PORT
J'ai laissé aux abords
Des mes différentes traversées
L'embarcadère à l'état initial
Le quai me semble plus étranger
Et les barques amarrées tout le long
Trouvent la situation infernale
Même les vagues sentent l'air du moisi
Les mouettes ne font plus partie
De ce décor de non - acceptation
Je traduis l'oisiveté du port et des amarres
Par le souci de l'hypothétique lendemain
Par l'inconsistance du temps des grèves
Par la rébellion des matelots
Malgré ce temps de perdition
Une barque au loin fait des signes
Glisse lentement dans l'onde sereine
Des cris se fond entendre depuis le large
Des voix chargées d'iode et de parfum
Et la côte qui semble vivre l'oubli
Se met à mouvoir en silence
La trêve est déjà consumée
Commencent d'autres mains à briller
A hisser les voiles sous l'oeil du vent
Le port sort de sa réserve
Il change de peau et d'hommes
Enfin tout se démarque
La vie reprend son rythme coutumier
Où les pêcheurs s'en vont à la quête
Des aventures et périples de la ... pêche
© Kacem Loubay
Dimanche 6 Janvier 2002
Khénifra / Maroc
Loubay_k@yahoo.fr
Le poète de l'autre rive