Alain Meyer-Abbatucci Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1655 Date de naissance : 24/06/1958 Age : 65 Localisation : nice Loisirs : voyages-lecture-films Date d'inscription : 07/08/2006
| Sujet: De brume ou de chagrin Lun 7 Aoû - 23:34 | |
| De brume ou de chagrin [ ] De brume ou de chagrin, les lys de son âme Ensorcellent ma vue pour exalter la femme, Ici, Ophélie, qui, dans sa nuit, peint et crie Sur des toiles colorées la noirceur de la vie.
Un frisson luminescent échappé de son pinceau Qui, violemment, métamorphose le laid en beau, Révélant à l’errant que je suis, la pure émotion, La magie des couleurs, l’envol de la création !
Le rêve suivant que de l’après, on peut s’aimer, Malgré ces pleurs de sang tachant notre liberté, Un regret maladif qui vient rougir mes yeux, Mon regard perdu, en contemplant les cieux.Alain Meyer-Abbatucci
Dernière édition par le Lun 7 Aoû - 23:44, édité 1 fois | |
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Alain Meyer-Abbatucci Sacrée Pipelette
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| Sujet: Re: De brume ou de chagrin Lun 7 Aoû - 23:36 | |
| - Alain Meyer-Abbatucci a écrit:
- La belle Ophélie
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Après mille ans d’errance sur le long fleuve noir, Répondant au chant mystérieux, déchiré, du poète, La douce Ophélie est réapparue, astre d’or, un soir, Enveloppant des ses longs voiles blancs, le cœur esthète, Pour lequel, une nuit, elle noya un profond désespoir.
Maintenant, radieuse Ophélie, son amour éclaire ma nuit, De ces fleurs que tendrement, je cueillis, comme un lys, Sur l’eau verte, son parfum, si pur, encore, me poursuit Tel un frisson nouveau sur mon âme chagrine, elle glisse Sans bruit, sa longue chevelure sur ma peine enfouie.
O ! Voilà, sortie des eaux, métamorphosée ma belle Ophélie, Sous la libre et spectrale apparence d’un amour revenant, Qui, dessine d’étranges portraits, avec la chair de son esprit, Et, des tableaux épouvantant la passion bleutée, restant De son passage, où, fantôme blanc, elle flottait dans l’infini.
J’implore de sa beauté céleste, l’amour surhumain, Guettant sur le rivage des morts, sa tendre apparition, Qui, d’un lys, envoûté, sur mon espoir nuageux, viens Guérir l’incurable obsession de ma sincère affliction.
Autour d’Ophélia, l’ombre est étoile, son pâle visage Illuminé de la splendeur intérieure d’un paradis interdit Reflète de sa vie d’aventures, l’initiatique voyage De ce lys d’eau, rempli des embruns de ma vie, Le poète et la muse, enfin, réunis, heureux ménage !
Ici, Mes larmes de chagrin n’ont pour consolation que sa main Qu’elle pose, légère, sur mon front, en guise de pardon, Et, moi, homme aveugle pour qui elle a lié son destin Dans les soupirs infinis, je murmure son triste prénom, Ophélie.
Amant pâle, se pâmant aux feux de son levant, Renaissant, à l’apparition de sa bien aimée, Elle repeint la noirceur de mon âme d’un fond blanc.
Ainsi, elle est venue me retrouver, Mais, j’y songe, alors, suis-je bien mort ou vivant? Qu’importe, notre amour, comme un lys, flotte, hors du temps.
Alain Meyer-Abbatucci | |
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