alors j'ai griffonné
des trucs
plus pour les faire marrer
les copains
et tant que les mots me faisaient marrer
jusqu'au jour
où ils m'ont plus fait rire
les mots
les potes n'ont plus d'ailleurs
et c'est qu'on s'en meffie
jamais assez
des mots
et le malheur arrive...
qu'ils disait
l'agité de Meudon
je confirme
ils arrivent de loin
ils sonnent
avec des drôles de musique
comme de par derrière
comme qui dirait
avant la pensée
des mots d'alerte
des avertisseurs
qui sifflent
que la vie
est champ de merde
et qu't'auras ta part
a labourer
buddy!
alors moi Arthur
echappé d'un tableau de magritte
chapeau melon reglementaire
je suis entré dans la vie
ponctuellement
gravement
en evitant les eclaboussures
un vie rectiligne
pour faire "quelque chose"
femme enfant autoroute
femme enfant autoroute
rectiligne
rectiligne
straight straight
trente piges
a peu près trente piges rectilignes
dans la vraie vie
en cadence
mais très loin
du piano a mots
j'attend trois decades
pour revenir
chaque soir
dans un coin qu'on me piquera pas
et des trucs qu'on portera pas pour moi
au sortir de la vrai vie
du penitencier a bifteak
dans le tableau de Magritte
et les mots
y reviennent vite
le malheur aussi
je sais je sais...
ben
justement
ca depend
comment on les jette
les mots
du hasard
comment ils tombent
s'ils vont rallumer des malefices
ou des etoiles
une balle qui siffle
ou le cri d'un agonisant
et même en automne
je suis resté joueur
gosse un peu voyou
qui bouscule le flipper
et qu'aimait bien
peter un carreau
au lance pierre
juste pour voir
ce que ca fait
Ferdinand