Le bateau ivre
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 par ce que jtaime

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Jean-Louis
Anne
Contisa
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Contisa
Moulin à Paroles
Contisa


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MessageSujet: Re: par ce que jtaime   par ce que jtaime - Page 2 EmptyVen 7 Juil - 10:15

Bon ben voilà!!! je te l'avais dit que c'était dangereux!!!

Je vous mets quelques unes de mes préférées... tant pis pour vous vous vous en prendrez à Ninja!!! :poing: bea

Jacques Higelin
IL N'Y A PAS DE NOM



Il n'y a pas de nom sur cette croix rouillée
Plantée dans le fourreau du ventre de la terre,
Au fond d'un cimetière abandonné.

Qui est né, qui est mort, qui dort sous cette croix?
Quel sort l'a condamné, sans regret ni remord,
Au secret de l'anonymat?

Depuis combien d'années personne n'est venu
Rendre un dernier salut, fleurir d'une pensée
Celui ou celle qui n'est plus?

Dans le désert de la solitude d'où jamais personne ne revient
Réclamer à l'ingratitude la maigre part du respect qu'on lui doit,
Rien qu'une prière pour le repos de son âme.

La vie, l'amour, la mort sont filles du néant
Que le vent de l'histoire balaie d'un courant d'air
Dans les couloirs de l'infini.

Dans le désert de la solitude d'où jamais nul ne revient
Témoigner de l'ingratitude qui l'a abandonné au seuil du tombeau
Sans une prière pour le repos de son âme.



Jacques Higelin
JE NE PEUX PLUS DIRE JE T'AIME


Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Je ne ressens ni joie ni peine
Quand tes yeux se posent sur moi

Si la solitude te pèse
Quand tu viens à passer par là
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Je ne peux plus dire je t'aime
Sans donner ma langue à couper
Trop de serpents sous les caresses
Trop d'amour à couteaux tirés

Si dure que soit la solitude
Elle te ramène à ton destin
La loi du grand amour est rude
Pour qui s'est trompé de chemin

Je ne peux plus dire je t'aime
Ne me demande pas pourquoi
Toi et moi ne sont plus les mêmes
Pourquoi l'amour vient et s'en va

Si la solitude te pèse
Quand le destin te mène ici
Et qu'un ami t'a oubliée
Tu peux toujours compter sur moi

Et qu'un ami vienne à manquer
Tu peux toujours compter sur moi


Jacques Higelin
L'ACCORDÉON DÉSACCORDÉ



Les accords de l'accordéon désaccordé du beau Léon
S'accordent au diapason du tourbillon des corps et des coeurs amoureux
Et le cordon langoureux de leur nostalgie
Relie mon vague-à-l'âme au charme disparu des rues du vieux Paris

Où sont tous les camelots, les princes de la gouaille
Les grands bonimenteurs, les champions du bagout
Les tarzans la houppette, brillantinés de frais
Qu'accrochaient leurs bijoux de pacotille au cou des midinettes en bigoudis

Et tous les ouistitis des joueurs de Barbarie qui tiraient sur les chaînes
Jongleurs et funambules qui volaient dans les plumes des chanteuses à rengaines
Fréhel et la Damia, charmeuses de cobras
Qui vous saignaient le coeur avec les trémolos du malheur dans la voix

Les accords de l'accordéon désaccordé du beau Léon
Me collent à fleur de peau des nappes de frissons, des vagues de langueur
Et le cordon langoureux de leur mélancolie
Marie mon vague-à-l'âme à celui de Paname qu'on aime et qu'on oublie

Envolés les bougnats café-bois-et-charbon
Les flambeurs de java soignant leurs peines de coeur au Martini-Picon
Les sifflets des poulbots qui fusaient de la place, quand les filles à marlou
Valsaient la chaloupée l'été à la terrasse des caboulots

Où sont passés les fous rires et tous les mots doux des amants de la Seine
Qu'étrennaient leur bonheur des quais de l'Isle Saint-Louis à Notre-Dame en fleurs
Dans quels nids haut-perchés du paradis des photographes se cachent les petits moineaux
Du Paris de Doisneau chantés par la môme Piaf

Les accords de l'accordéon désaccordé du beau Léon
Me filent à fleur de peau des nappes de langueur, des vagues de frissons
Et dans ce vieux décor illuminé par les tubes au néon
Je noie mon mal d'amour dans les bras du Paname encerclé par les tours

Qu'est-ce qu'y t'ont pas fait, mon Paris, ma canaille, tous ces démolisseurs
Qu'ont un pavé dans le coeur et des semelles en béton
Par où s'est envolé l'esprit des ritournelles s'évadant des ruelles
Et du pavé des cours sous l'aile des hirondelles du faubourg

T'as l'air d'un nouveau riche qu'a honte de son passé et qui jette la photo
Déchirée de son âme par dessus les périph's
Je t'abandonne aux touristes, aux branleurs de Tour Eiffel
Et je retourne en banlieue demander au bon dieu de faire la courte échelle

Aux pianistes à bretelle souriant aux étoiles
Que la boule de cristal renvoie du haut du ciel
Sur les petits amoureux qui tournent autour des bals


Jacques Higelin
LA BALLADE DE CHEZ TAO
Jacques Higelin, 1982


Le jour va bientôt se lever sur la baie de Calvi
La la la la la-la la
Je lève mon verre le coeur gros offert aux amis de Tao
Vivez heureux aujourd'hui
Demain il sera trop tard

Mon coeur se rappelle
Chanter mire cati Tao bi
Aman Tao za-i Elena
Enfants de la citadelle

Qui s'aiment et se chamaillent
Au soleil
Vivez heureux aujourd'hui
Demain il sera trop tard

Une amie attend son bébé
Au coeur de la citadelle
Qui passe le ciel de Calvi
De l'âme éternelle des pierres

Veille et protège son berceau
Dans la demeure de Tao
Le jour s'est levé à Paris
Mes pensées s'envolent vers Calvi
Dans la citadelle de mes amis


Jacques Higelin
TÊTE EN L'AIR

Voici une chanson qui arrive de la gorge d'un oiseau de Louisiane.

Sur la terre des damnés, tête en l'air,
Étranger aux vérités premières énoncées par des cons,
Jamais touché le fond de la misère
Et je pleure, et je crie et je ris au pied d'une fleur des champs,
Égaré, insouciant dans l'âme du printemps, coeur battant,
Coeur serré par la colère, par l'éphémère beauté de la vie.

Sur la terre, face aux dieux, tête en l'air,
Amoureux d'une émotion légère comme un soleil radieux
Dans le ciel de ma fenêtre ouverte
Et je chante, et je lance un appel aux archanges de l'Amour.
Quelle chance un vautour, d'un coup d'aile d'un coup de bec
Me rend aveugle et sourd à la colère à la détresse de la vie.

Sur la terre, tête en l'air, amoureux,
Y'a des allumettes au fond de tes yeux,
Des pianos à queue dans la boîte aux lettres,
Des pots de yaourt dans la vinaigrette
Et des oubliettes au fond de la cour...

Comme un vol d'hirondelles échappé de la poubelle du ciel...


Bon allez j'ai pitié de vous... j'arrête... mais j'en ai encore plein d'autres si vous me cherchez!!! lunette feliz
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ninjamanu
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MessageSujet: Re: par ce que jtaime   par ce que jtaime - Page 2 EmptyVen 7 Juil - 21:39

C'est super interessant. Je les connaissais mais je les avais un peu oubliées.
Je vois que pour plusieurs nous avons les mêmes goûts. J'aime énormément Juliette, je ne me lasse pas de l'écouter (même de la voir, mais on la voit peu!)
Quant à ce que tu dis de ton émotion avec Higelin, moi c'était avec Brel. Et de Brel je connais presque toutes les chansons. Je les interprète parfois quand j'ai l'occasion et je suis capable d'y passer la nuit également quand je me branche sur le sujet... si j'ose dire et puis ses films, et puis l'Homme de la Mancha etc etc
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