Le bateau ivre
Le bateau ivre
Le bateau ivre
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.



 
PortailÉvènementsAccueilPublicationsRechercherS'enregistrerConnexion
-39%
Le deal à ne pas rater :
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON AVR-X2800H, Enceinte ...
1190 € 1950 €
Voir le deal

 

 Yanoulis et le bateau pirate

Aller en bas 
AuteurMessage
Bobine
Invité




Yanoulis et le bateau pirate Empty
MessageSujet: Yanoulis et le bateau pirate   Yanoulis et le bateau pirate EmptyJeu 8 Juin - 13:57

Coucou,

Je me permets de vous mettre une petite histoire de mon crû

En fait elle est un peu longue... désolée :ange:




Un jour, dans un petit village construit les pieds dans l'eau, vivait un petit garçon du nom de Yanoulis. C'était un petit garçon très triste et solitaire. Il habitait une toute petite maison avec sa mère. Son père était un pêcheur, mais il avait disparu la nuit de sa naissance. Il avait pris la mer et n'était plus jamais revenu. Alors Yanoulis s'asseyait souvent sur la jetée, et attendait le retour de son père. Sa mère, bien sûr, était malheureuse de le voir ainsi. Et surtout, elle avait peur que lui aussi ne disparaisse. Alors elle lui avait interdit de jamais monter sur un bateau, gros ou petit, à voile ou à moteur.
Yanoulis avait toujours obéi, mais il regardait les embarcations avec envie : « Ah ! Ce que j'aimerais naviguer ! Se disait-il. Et peut-être que quelque part je retrouverais mon père. La vie serait tellement plus belle s'il était avec nous. » Et il restait là, à soupirer, pendant que les autres enfants jouaient aux pirates ou allaient pêcher avec leur père.
Un matin, alors que Yanoulis avait été envoyé au village par sa mère pour acheter du pain, il aperçut, en passant sur le port, un étrange bateau, amarré sur le petit quai. « Tiens, se dit-il, voilà un bien étrange voilier. Je n'en ai jamais vu de pareil. Il doit venir de loin ». Et comme attiré par un aimant invisible, oubliant ce pour quoi il était sorti de chez lui, il s'approcha du bateau. « Juste une minute, juste pour le voir de plus près. »
Il admira la coque, faite d'un bois qu'il n'avait jamais vu auparavant, il resta bouche bée devant les magnifiques voiles, il se demanda quel était ce drapeau qui flottait sur le mât. Et puis son regard fut attiré par le gouvernail. Il était si beau. « Juste une minute, se dit-il, juste pour le voir de plus près » Et il grimpa sur le pont. Par chance, l'endroit était désert. Pas un marin à l'horizon. Il s'approcha alors du gouvernail et le prit entre ses mains.
Puis iljoua avec des cordes qui traînaient, ramassa une casquette et fit semblant d'être le capitaine, grimpa sur le mât... Soudain, les cloches de l'église du village sonnèrent midi : « Oh non ! Se dit-il, Maman va être morte d'inquiétude, il faut que je rentre et vite » Et il allait descendre du bateau lorsqu'il entendit des voix sur le quai. Effrayé, il chercha du regard un endroit où il pourrait se cacher. Or, il se trouva que la cale du bateau était entrouverte. Yanoulis se faufila à l'intérieur, et descendit quelques marches pour se tapir dans l'ombre.
Les voix continuèrent de se rapprocher. Elles montèrent même sur le bateau. « Mince ! Se dit le petit garçon, c'est bien ma veine, pour une fois que je désobéis. »

Soyez prêts à partir dans 20 minutes, entendit-il.
Bien capitaine.
Mais qui a donc laissé la cale ouverte, est-ce que vous voulez que des bêtes viennent manger nos vivres ? Continua la grosse voix bourrue qui avait parlé la première.
Je ne sais pas capitaine, dit une troisième voix, j'étais sûr de l'avoir refermée avant de partir au village.

Mais pour toute réponse, Yanoulis n'entendit qu'un gromellement mécontent, et la porte de la cale fut fermée à double tour.
Le pauvre Yanoulis éclata en sanglots. Comment allait-il sortir de là ? Que deviendrait sa mère s'il disparaissait à son tour ! Comme elle allait être malheureuse ! Et il se remit à pleurer de plus belle. Il aurait eut tôt fait d'inonder la cale, si une petite voix venant du fond ne l'avait pas interrompu : « Hé ! Arrête donc de pleurer, ça ne sert à rien. Il vaut mieux chercher une solution. Et
vite ! »

Yanoulis sursauta :
Il y a quelqu'un ? Demanda-t-il timidement.
Non, bien sûr il n'y a personne. Ce sont les saucissons pendus au plafond qui te parlent. Dit la voix, agacée.

Le petit garçon prit son courage à deux mains, et avança prudemment vers le fond de la cale. Il regarda autour de lui. Personne. Enfin si, un minuscule chaton était là, attaché à une chaîne. Yanoulis se remit à pleurer, pensant que son esprit lui jouait des tours. Mais soudain, le chat se mit à parler : « C'est pas vrai ça ! Le voilà qui recommence. Est-ce que les humains sont tous aussi pleurnichards ? »

L'enfant n'en croyait pas ses oreilles. Un chat qui parle ! Décidément cette journée était vraiment étonnante.

Que fais-tu attaché ici ? Demanda-t-il à l'animal.
Ce qui est sûr, répondit le chat, moqueur, c'est que je ne suis pas venu me fourrer là de mon plein gré.
Oui, je sais, j'ai été bête, répondit Yanoulis honteux.
Bon, tu es là maintenant, et il faut qu'on sorte, alors je n'ai pas le temps de tout te raconter en détails. Mais pour résumer, ces bandits des mers m'ont capturé sur mon île natale, et ils veulent me vendre à un cirque.
Oh, mais ils sont vraiment horribles alors ! Mais comment va-t-on faire pour sortir d'ici ?
D'abord, il faut que tu me détaches.
Mais comment faire ? Demanda Yanoulis.
Oh la la ! Mais il faut tout leur expliquer à ces humains. Et dire que ce sont eux qui commandent. Bon alors, tu vois ce crochet là bas, c'est par là que ma chaîne est attachée, si tu le détaches du mur, alors tu pourras me libérer.
D'accord, dit Yanoulis.

Sitôt dit, sitôt fait, il alla jusqu'au mur et tira de toutes ses forces sur le crochet. Oh hisse ! Oh hisse ! Le petit garçon eut bientôt le front trempé de sueur, mais le maudit bout de fer n'avait pas bougé. Soudain, il eut une idée. La première bonne idée de sa journée. Il ramassa une barre de fer qui traînait par terre et la glissa dans le trou du crochet. « Pas si bête ! » se dit le chat. Cette fois, ce fut la bonne. Le crochet bougea, puis sortit du mur. Alors Yanoulis se dépêcha de dénouer la chaîne qui retenait le chat prisonnier.

Merci, dit le chat.
De rien, répondit le petit garçon. Mais maintenant, comment allons nous faire pour sortir d'ici ?
C'est simple, dit le chat. Il faut les attirer ici, faire diversion, et ensuite on s'enfuit.
Oui ! Répondit Yanoulis. Tu es vraiment un chat hors du commun.

Le chat, ronronna d'un air prétentieux et se dirigea en trottinant vers la porte : « prend la barre de fer, dit-il à Yanoulis. Je vais miauler de toutes mes forces pour les attirer et dès qu'ils ouvrent la porte, tu les fais tomber. Yanoulis obéit et se posta juste devant la porte, caché dans l'ombre. Le petit chat se mit alors à miauler, miauler, miauler ! Comme si une bête sauvage était en train de l'étrangler.
Bientôt, les deux nouveaux amis entendent des pas sur le pont : « Maudit chat ! Dit une voix. Quelle idée de l'avoir capturé. Il ne nous attire que des ennuis. » Et un homme ouvrit la porte de la cale. C'était un matelot frêle et jeune. Il n'avait pas encore le teint hâlé des vieux loups de mer. Le chat continua de miauler et le matelot de vociférer : « Tais-toi donc, tu vas encore énerver le capitaine ». Et il commença à descendre l'escalier. Dès qu'il eut atteint l'endroit où se trouvait Yanoulis, celui-ci lui lança la barre de fer dans les jambes, et il dégringola l'escalier en criant. Arrivé en bas, sa tête cogna le sol et on ne l'entendit plus.

« Un de moins, dit le chat d'un air fier », il n'en reste plus que deux. Et il se remit à hurler de plus belle. Il ne fallut pas plus d'une minute avant que le deuxième matelot ne s'approche : « Hé moussaillon ! Lança-t-il, il est si féroce ce chat pour que tu n'arrives pas à le maîtriser ? ». N'entendant pas de réponse, il commença lui aussi à descendre l'escalier. Et Boum ! Badaboum ! Le voilà lui aussi en train de dégringoler, et bientôt assommé comme son compagnon.

Yanoulis et le chat commençaient à espérer qu'ils allaient pouvoir s'échapper. Mais il leur fallait encore se débarrasser du capitaine, et ce n'était pas une mince affaire. Le chat allait se remettre à miauler lorsqu'ils entendirent : « Larguez les amarres ! » Bien sûr, personne ne lui obéit et le navire ne bougea pas d'un pouce, mis à part les mouvements provoqués par le clapotis de l'eau dans le port.

Viens, dit tout à coup le chat à son compagnon. Le capitaine est à l'autre bout du bateau, il n'aura pas le temps de nous rattraper.
Tu es sûr ? Demanda Yanoulis qui préférait s'en tenir au plan initial.
Oui. Nous n'avons plus de temps à perdre. Ces deux là vont se réveiller d'une seconde à l'autre et on sera prisonniers pour toujours.

Et il bondit hors de la cale. Effectivement, le capitaine n'était pas là. Mais comme il était parti à la recherche de ses matelots, ils se trouvèrent bientôt nez à nez avec lui : « Qu'est-ce que vous faîtes là, vous deux ! Gamin, qui t'as permis de monter sur mon bateau et pourquoi as-tu détaché cette affreuse bestiole ? » Mais les deux compères ne prirent pas la peine de lui répondre. Le chat sauta sur le torse nu du capitaine, lui lacérant la peau, et Yanoulis, profitant de la surprise de l'homme, le jeta par dessus bord. Puis tous les deux bondirent sur la jetée et s'éloignèrent en courant. Ils coururent, galopèrent, sautèrent, tant et si bien que bientôt le port fut hors de vue. Et soudain, ils s'arrêtèrent, réalisant qu'ils étaient hors de danger.

Ouh quelle course, dit le chat, après des semaines passées attaché dans ce trou, ça fait du bien.
Oui, mais ce n'est pas fini, répondit Yanoulis, il faut que je rentre à la maison. Et j'ai intérêt à courir vite pour ne plus entendre les cris que ma mère va pousser.
Et moi je vais devoir courir le monde pour essayer de trouver une nouvelle famille.
Non ! Reste ! Maman dit toujours qu'il lui faudrait un chat pour chasser les souris qui nous envahissent.
Si tu le dis, alors j'accepte avec plaisir, dit le chat soudain joyeux. Je n'aime pas trop les humains, mais toi, tu as l'air plutôt sympathique.

Et les deux compères prirent le chemin de la maison de Yanoulis. Arrivés près chez lui, il entendit des sanglots : "Oh, mon Yanoulis ! Reviens ! Je te le promets, plus jamais je ne t'empêcherai d'aller sur les bâteaux, mais je t'en prie. Reviens !"

Alors Yanoulis s'approcha de la pauvre femme et la prit entre ses bras : "Je suis là maman et plus jamais je ne t'abandonnerai. Plus jamais"

Et Yanoulis devint un très grand marin, qui jamais ne disparut.









Bises à vous

Bobine

PS : Anne, je sais, je radote avec cette histoire :)
Revenir en haut Aller en bas
 
Yanoulis et le bateau pirate
Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Le bateau ivre  :: Contes - théâtre et Histoires-
Sauter vers: