J’ai rêvé de partir, m’éloigner, de fuir cette terre qui ne me convenait plus, j’ai plongée dans l’océan d’un ailleurs lointain, sur une autre rive, ou la lumière brillerait si fort qu’elle m’enchanterait.
Partir, fuir, ne plus vivre, c’est stupide comme idée, cette rive lointaine, avec recul, je me dis, le plus tard possible, puis qui sait, elle n’existe pas, aucune certitude, ce serais idiot de suivre une illusion.
Alors je veux rêver d’un présent aimant, souriant, plein de rires, de chaleur de douceur, ou il n’y aurait pas de différence entre les hommes, blanc bleu rouge vert, autre, qu’une farandole de couleurs qui nous unirait.
Je cherche mes mots, je les ais perdus, ils reviennent peu à peu, un matelot m’a dit un jour (il se reconnaîtra) écrit, si tu écris ils reviendront…
J’ai besoin des mots, durant des années plus de dix ans, j’ai tenu un journal sur un blog hébergé au Japon, l’idée était bonne, sur ce blog personne ne pouvait me lire, alors j’étais libre, libre comme l’air d’écrire tous mes délires, et j’écrivais, j’écrivais… Pour me suivre sur ce blog il fallait penser à installer un traducteur en ligne, pas évident d’y penser, c’était ma liberté.
Ce blog flotte toujours sur l’océan du net, j’y vais de temps en temps lui dire, je t’aime, je ne t’oublie pas, tu m’as sauvé la vie…
Ecrire ici c’est différent, c’est sur site français, donc forcément un jour, mes mots seront lus, mais qu’importe… je crois maintenant que je n’ai plus envie d’écrire que pour moi, secrètement, j’ai besoin d’ouvrir la porte et avec elle mon cœur.