Les WC, les vécets, les latrines, le petit coin… Jusqu’au vulgaire et imagé « chiotte », sans oublier les cabinets d’aisance, le lieu où le Roi va seul, les toilettes, le cagadou, les toilettes, la toilette en Belgique…
Nos amis Québécois parlent de « bécosse » déformation de « back house » qui désignait un lieu situé à l’arrière de la maison.
On reste songeur en visitant en profondeur notre « Venise Lozérienne » en apercevant de frêles cabanes au-dessus de l’Urugne !
A quoi pouvaient-elles donc bien servir !
Sont-elles toutes hors d’usage ?
Je vous propose donc un grand tour d’horizon du lieu où nous sommes tous humbles. Un chef de service m’avait dit à mes débuts : « Si un patron vous impressionne imaginez-le, le pyjama sur les pieds assit sur les toilettes ».
La Suisse Romande très imagé aussi « les cagouines » (Meunon ! Ce ne sont pas des toilettes réservées aux lesbiennes) !
Les prétentieux demandent l’accès à la salle du trône… Oui, parfois il y trône fort !
Les anglais parlent de chambres à loo, déformation de « Gardy loo » : Prenez garde à l’eau ! Du temps où l’on jetait les pots de chambre par les fenêtres.
Un peu d’histoire maintenant !
On peut dire sans se tromper que l’utilisation de tels lieux a démarré dès qu’une population assez conséquente s’est trouvée réunie dans des villages, voire des clairières ou des grottes.
Selon les archéologues la ville de Harappa, au XXV siècle avant Jésus Christ, disposait d’un réseau avec des systèmes de chasses d’eau !
La Rome Antique, qui n’a pas disparue, reste la plus connue pour ses systèmes sanitaires et avait même ses dieux et déesses dédiée :
- SterCUtius, le bien nommé, dieu des lieux d’aisance
- Créputus pour les flatulences en rafales
- Et la déesse Cloacina qui veillait sur l’égout principal. On peut se demander à juste titre si le mot « cloaque » ne vient pas de là !
Dans un premier temps l’assainissement se met en place via l’agriculture qui récupérait le tout comme engrais !
Par contre l’empereur Vespasien, (9-79) utilisait l’urine pour nettoyer les vêtements. Il répondit à un fâcheux qui l’accusait d’être avare : « L’argent n’a pas d’odeur »
A la lecture des documents d’époque on se rend compte que rien ne valait la cabane au fond d’un jardin à la campagne ! En ville on faisait dans les rues, à la cour près de la table il y avait un pot de chambre où chacun faisait, sans gêne, à la vue de tous !
La chasse d’eau qui existait au XXV siècle avant Jésus Christ ne se développe vraiment qu’en 1840 !
La révolution sanitaire ne se fait que dans la seconde moitié du XIX siècle. En effet la population prend conscience des pollutions et des risques d’épidémies.
Jusqu’à la publication des travaux de Pasteur, sur les microbes et bactéries, cohabitent les toilettes à eau et les toilettes sèches. Ces dernières disparurent aussitôt.
En 1880 le tout à l’égout est obligatoire à Paris suite à une très grande puanteur.
Un mot sur les toilettes publiques séparées par sexe ! Savez-vous qu’aux USA une loi oblige à construire cinq fois plus de toilettes pour les Dames que pour les Messieurs . Parait-il que nous y restons beaucoup plus longtemps.
Je sais, je viens de traiter un sujet dont on ne parle pas ! Mais ne juge t’on pas du niveau de civilisation d’un peuple à la manière dont il traite ses déchets ?
Aujourd’hui , en 2012, dans le monde, deux milliard six cent millions de personne n’ont aucun système d’assainissement ! Ca parait complètement dingue : quarante et un pour cent de la population.
Piboule qui ne craint pas de parler de tout avec personne !
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Sujet: LA CABANE AU FOND DU JARDIN 
