l'ACCidENT de raison

J'ai fait cette nuit un songe étrange,
J'étais douée de raison
Il n'y avait plus d'ange,
L'ennui était là pour de bon !

L'aube pâle est venue me chercher
Sur la plage déserte de la mélancolie
La mer était vide, rien à guetter
Je n'avais plus un seul grain de folie !

Ce tantôt j'ai ouverts mes yeux sur mes rêves
Abandonnant mon inconsciente raison.
Sur le sable maintenant dans le premier rayon
Mes cheveux d'or, en brise, se soulèvent.

L'astre roi...
Tout doucement, s'est posé sur moi,
Je sais...
Qu'il va aussi te toucher.

J'aime beaucoup ....
J'ai ressenti et vu des images ....

Merci!

Très joli, Mélissandre! :éclosion:

Cet accident de raison va-t-il se terminer en mariage de raison (ou d'horizon) avec le soleil?

Mes pas coupent la plage, ligne de direction vers un ailleurs ineffable...
Il y a les rochers de "poudingue" qui collectent une goutte de sang à toutes les sirènes, puis la garrigue odorante que le grillon fait déjà crisser.

Au loin, là-bas dans une crique les mouettes parlent déjà de nous, tandis que la barque se berce sur un tendre rouleau...
Le ciel est pur, d'un bleu si intense que le mistral lave chaque jour, les nues apeurées s'envolent vers toi, si blanches, si tendres, si légères et vaporeuses...

Il y a dans ce voile, le thym, le cyste, et même la farigoulette... Il y a l'iode des embruns, le parfum éternel des algues...
Mais là soudain sous les pins, sur un parterre d'iris nains...

Il y a cette cage vide qui referme ses mains !

LA SUITE.........

Il est de ces choses qui sont...
Sons purs de vérités premières !
On peut nier, renier,
Oublier, classer, chasser.
Ce sont celles qui s'en reviennent,
Plus fortes, plus vrais, plus inéluctables : C'est...
Sais-tu si nos nues s'en souviennent ?

Il est de ces chants qui sont en nous...
Champs labourés de voiles incertains.
Et ce qui va germer, sortir,
lever, pousser, mûrir.
C'est cette chose à nulle autre pareille,
Une lumière interne plus fragile qu'un feu-follet
Que personne, jamais, ne pourra souffler !

eh bé!

Continue!

De la nuit naît l'ennui,
C'est que tous les bois ne sont buis,
Et que même si l'émoi céans ne luit,
Le temps reviendra du commun à l'inoui!

Grosses bises à la poétesse,
Je n'y trouve hélas de rime,
A laquelle me réfère et m'arrime,
Le sarment est sec, je le confesse.

Vos deux derniers mots sans espace,
disent bien la fièvre qui vous habite
Mais, ce n'est qu'à cause de beaucoup de grâce
Et de toutes ces jolies choses bien dîtes !

La sagesse est bien triste quand au coeur elle perd tout éclat, laissons au loin ce vilain songe, ou plus d'étoiles à déposer une à une sur le ciel bleu des tes pupilles mon amie.

Eternel questionnement être sage ou follement aimer, aimer la vie, le rêve, l'imprévu, l'autre, l'inconnu, aimer hier, tout en étant heureux et ne pas craindre demain.
Cela pourra te paraître étrange c'est mon crédo, ne rien renier, ne ramasser que les fleurs et comme elles ne jamais se soucier de demain.
Je n'ai rien d'une grenouille de bénitier mais la phrase qui me touche le plus c'est "donnez-nous aujourd'hui notre pain de ce jour"...
ça n'a l'air de rien mais ça nous ramène à notre humilité originelle ne pas chercher à trop s'impliquer pour vivre de façon à ne pas oublier de le faire.
Et cette confiance extrème, cet abandon que l'on peut qualifier à dieu ou au destin pour les non-croyants.

Ne surtout ne rien renier oh Manon, car tout ce vécu engrangé au fil des années est un trésor. Imagine une malle bien remplie des aléas de la vie, une malle un peu magique ou d'un sourire illumine, on retrouve la lumière d'un premier soupir, ou d'une larme qui chemine se retrouve l'empreinte d'un premier chagrin d'amour. Tous les premiers de la vie emplissent nos âmes et creuse ce chemin qui l'ont dit inévitable, mais gardons ces joyaux pour les soirs, à l'automne de notre jeunesse, comme mille perles qui une à une s'écouleraient entre nos doigts flétris.

je la trouve romantique notre Amirale ce matin, c'est bien, le soleil brille et il n'y a pas de raison de ne pas être en forme..

Jean Louis un mot entraine un autre, c'est comme une musique on se laisse porter, mais ce n'est pas forcément un état de tristesse juste écouter la musique et la continuer. C'est bizarre je n'y arrivais plus, et la tout à coup depuis deux jours, les mots ont un écho à nouveau en moi.

Et bien tant mieux !

Moi non plus Anne je n'y arrivais plus. Mais peut-être que c'est là la meilleure façon de changer les choses...
Laisser s'écouler nos mots caresses, nos mots tendresses.

5 heure, lourd de fatigue, je me hâte vers mon lit, 5h Paris s’éveille comme disait la chanson, 5h05, douce relâche pour mon dos harassé, 5h10, bientôt dans ma tête un voyage commencera, 5h15, labeur de l’esprit quand le corps demande du repos, 5h20, pour regarder le noir que les aveuglent voient, j’ouvre mes paupières, comment pourrais-je trouver le repos, 5h25 mon épouse ronfle, 5h30 son rhume est toujours là, 5h35, quand pourrais-je retrouver le sommeil. 5h36, ….5h37….5h38……point de trêve.

6h00, il la regarde étendue, comme elle est belle cette femme, même dans ses ronflements elle fait la moue.
6H05, une main passe sur ses reins, elle se calme.
6h06, le temps d'une caresse finie, elle recommence.
6h08, érection, le trouble le hante, son dos lui fait mal.
6h10, aprés plusieurs caresses, les ronflements se sont arrêtés.
6h11, petits soupirs de la Dame. Qui croit rêver.
6h14, il pense l'avoir réveillée.
6h15......... Dringgggggggggggg Dringgggggggggggggggg
C'est l'heure se se lever. Sale journée qui commence.

Une nuit qui s'égraine sur un fond sans sommeil, les larmes ruissellent et le constat est lourd. Rien case départ, c'est fini, je n'y peut plus rien de rien. Il va falloir continuer à avancer un pas, puis un autre, espérant voir le bout du tunnel. Mais il est long ce tunnel et cette lumière se fait désirer.

Une vie s'est à moitié écoulée, et le face à face n'est pas terrible, une vie à tâtonner, à se demander, mais que fais-je sur terre, ma présence était t'elle indispensable, a me dire que de peu, j'aurais pu ne pas être la, celle qui écrit ces mots et qui se matin pleure silencieusement.

Ce que tu écris est vraiment poignant Anne.
Poignant de vérité. Cruel constat pour de nombreuses femmes qui trainent leur douleur et souffrent en silence.
Que celles qui ne connaissent pas cette souffrance en soient par tes mots persuadées et émues.

C’est pas sérieux Anne, Nous sommes tous INDISPENSABLES, un point c’est tout.
Pourquoi ne pas vivre avec ce qui nous arrive, pourquoi croire que le soleil ne brille plus derrière les nuages.
J’ai une fille très malade, c’est insupportable, dans l’ordre des choses nous devons partir avant nos enfants. Alors chaque jour, je me dis, encore une journée avec elle sur cette petite planète bleue et c’est merveilleux.
Aujourd’hui il goutte sur la haute Rance, on peut dire, sale journée ou bien la lumière tamisée par les nuages donnent à l’automne une foison de couleurs bien plus riche que ce soleil d’été qui brûle tout et oui encore une merveilleuse journée.

Je suis tout à fait d'accord avec Mr Gus, il ne faut pas se demander ce que l'on fait sur cette terre, mais ce que l'on peux faire pour s'y sentir mieux et utile, apprécier le soleil quand il y en a, et l'attendre lorsqu'il est absent.

Regarder sourire un petit enfant et l'on comprend très vite qu'il à besoin des adultes, qui l'aime et qui vont le porter vers l'avenir une partie de sa vie.. Rien n'est plus beau que la vie surtout quand on sent que l'on peux la perdre.

Bon courage Mr Gus, vous en avez bien besoin et pourtant c'est vous qui remontez les moral de notre petite troupe.. et pour cela je vous salue bien respectueusement.

Anne je vais te prêter comme mouchoir .... Le slip en dentelle de Jean Louis... Je sais il hume un peu la femme mais il court le diablotin dans les bois, il court, il vole sur la neige cherchant un peu de bois pour sa cheminée.
Comme autre cadeau, la chemise laissée au bout du pont de Najac, là ou les amoureux de la vie se retrouvent.
Tu sens ce parfum? Oui je sais, il consomme beaucoup de fromage de chèvre... Je me demande même s'il ne dort pas avec, ou bien alors avec la bergère aux yeux bleus?

Allez reprend ton sourire dévastateur, ta bouche en coeur et téléphone moi je suis là. Pour toi toujours. :éclosion:

Je suis désolée, hier la vie m'apparaissait sans saveur, un tunnel sans fond, je n'ai pas le droit tu as raison Gus. Je vais mieux en dehors d'une mamie Anne toute tordue, puis je sais, nous avons un chemin à faire sur terre, il est parsemé d'ambuches, de cailloux, il nous faut donc apprendre à lever la jambe pour mieux emjamber et progresser.

Je suis une terrible mélancolique, qui parfois n'arrive plus à voir le soleil derrière les nuages. Ado, je pensais que je venais d'une autre planète, je me sentais différente, la vie me foutait la trouille, et adulte un chemin parcouru, je me rend compte que certaines de mes peurs sont toujours la.

Savoir grandir, ce n'est pas simple, savoir progresser non plus, être au dessus des larmes encore moins mais chaque fois qu'on plonge, moi en tout cas, je sais que la surface n'est jamais loin, même si je ne la vois plus.

J'ai fais des choix dans ma vie, qui avec le temps n'ont pas été judicieux, j'ai assumé ces choix, j'ai appris à vivre avec, à comprendre, à en tirer le meilleur, mais parfois, le sombre me tire par les pieds.

J'aurais du vivre à l'époque du romantisme je suis incorrigible.

Allez ne m'en voulez pas si parfois je laisse transpercer ma mélancolique nature.

Bisous à tous, vous êtes merveilleux, il n'y a pas d'autres mots.

si tu étais la seule ainsi, Anne, on ne ferait pas en ce moment campagne d'information pour cette sinistre maladie qu'est la dépression ...