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| | LA REDEMPTION | |
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Auteur | Message |
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d'Arcambron
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 01/03/2011
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 9:11 | |
| A L'ATTENTION DE ANNE
Je n'arrive plus à me connecter. J'ai du me réinscrire sous un autre nom. Merci de me dire comment je dois procéder pour récupérer ce pauvre Aristée. | |
| | | d'Arcambron
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 01/03/2011
| Sujet: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 9:14 | |
| Les années passèrent et la famille continuait cahin-caha. Un jour, Denis dit à Marthe :
- Je vais t’annoncer une grande nouvelle. Bientôt, nous pourrons nous aimer au grand jour. Ton mari a fait des bêtises, c’est moi qui le remplacerai, je redresserai la situation de la société, et nous serons riches et heureux.
Pendant quelques mois, elle fut en effet heureuse des perspectives que lui faisait miroiter Denis, puis, elle en vint à se demander comment, si la société arrivait à déposer le bilan, Denis pourrait d’un coup de baguette magique redresser la situation. Elle lui posa la question, et il estima que Marthe lui était suffisamment attachée, pour qu’il lui révèle la vérité.
La situation de la société, n’était pas due aux insuffisances de Marc, mais au savoir faire, de lui, Denis, qui avait su profiter de sa position de chef comptable et homme de confiance de Marc, pour « arranger un peu les comptes ».
Marthe ne pardonnait pas à son mari adultère, mais elle ne pouvait accepter ces manœuvres frauduleuses réalisées à son encontre, et ne le cacha pas à son amant.
C’est alors que Denis, toujours sûr de lui, poussa ses confidences plus loin, et lui dit, sur un ton sec, qu’elle ne pouvait en tout état de cause revenir en arrière. « Vois-tu, lui avait-il dit, nous avons des intérêts intimement mêlés », et comme elle invoqua sa possibilité de le quitter et de vivre en toute indépendance pour ne pas être mouillée dans ses malversations, il lui répondit qu’elle se trompait, car il avait pris ses précautions.
Méfiant pas nature, il avait fait en sorte que Marthe devienne sa complice. Pour cela, il avait acheté une villa sur la côte d’Azur au nom de madame Marthe Laviron. Puis, il lui précisa :
- Tu ne pourras pas justifier ton achat par des gains personnels. Il n’y a que moi, qui pouvait te permettre de devenir propriétaire, et tu savais par conséquent d’où provenait cet argent.. Alors, tiens-toi tranquille, car nous sommes dans le même bateau.
Comme elle le traitait de menteur et soutenait n’avoir pu acheter une villa sans avoir rien signé, avec un sourire vainqueur, Denis lui dit, qu’il lui avait fait signer, avec d’autres papiers, celui qui lui donnait tous pouvoirs pour acquérir des biens au nom de Marthe, et c’est avec ce pouvoir, dûment signé par elle, qu’il avait procédé à l’achat de la villa.
En conclusion il lui dit avec le sourire complice qui s’imposait : « Vois-tu, ma chérie, tu as une assez jolie villa, rien que pour toi, tu devrais être heureuse ! Mais bien sûr, tu ne pourras jamais essayer de me tirer dans les pattes, tu es mouillée jusqu’au cou »
- Voilà mon histoire avec Denis Dufour que j’ai du suivre bon gré mal gré, n’ayant pas de moyen personnel de subsistance. Maintenant, avant d’en terminer avec ce récit de la réalité, je tiens à te préciser qu’en ce qui concerne les deux évènements récents, je puis te jurer que je n’y suis pour rien. Il est certain que c’est Denis qui à du faire couper les freins de la bicyclette de ton amie Agnès, quand au coup de feu contre la voiture de ton père, il a peut être été tiré avec mon fusil de chasse, mais je ne m’en suis pas servi depuis des années. Je l’ai nettoyé l’autre jour, c’est exact, mais il a du m’être dérobé, car je ne l’ai plus retrouvé après ta dernière visite. Dans ce domaine, je suis réduite à des suppositions. Je crois, et à vrai dire, je suis même certaine, que du fond de sa prison, Denis a conservé des contacts avec certains complices à l’extérieur, et qu’il a fait organiser les deux attentats, celui contre Agnès, et le guet apens contre ton père, par l’un d’eux.
J’ai commis des fautes, de lourdes fautes, et plus particulièrement envers vous, mes deux ainés, mais la trahison de ton père m’avait mise hors de moi. Ce n’est pas une excuse, mais une explication.
Serge était déstabilisé par les révélations de sa mère. Elle avait été plus un instrument, que l’élément moteur des évènements. Trahie par son mari, passée sous la coupe d’un homme sans scrupule, certes elle avait failli à ses devoirs de mère auprès de ses deux premiers enfants, mais elle avait des circonstances atténuantes, et la sévérité de son jugement à son sujet, devait être révisée. Une autre révision, déchirante celle là, concernait son père qui objectivement avait été à l’origine de la cascade de catastrophes qui s’étaient abattues sur la famille.
En revanche, en ce qui concernait Denis Dufour, Serge avait reçu la confirmation de sa responsabilité totale, y compris dans les évènements récents.
Au fond de lui, malgré les faits qui plaidaient contre sa mère, il avait toujours eu des difficultés à la croire aussi horrible, aussi, pas une seconde, il ne mit en doute les explications de sa maman.
Il resta un long moment sans parler. La mère et le fils assis côte à côte sur le divan réfléchissaient, lorsque Serge se leva, il prit sa mère dans ses bras, et ils s’embrassèrent avec une profonde affection. Après ce grand moment d’émotion, Serge dit à sa mère qu’il prenait sur lui de la ramener à la maison immédiatement. Il lui laissa une bonne demi-heure pour se préparer, et lorsqu’elle sortit de la salle de bains, certes ses vêtements n’étaient pas de première fraicheur, mais l’on sentait que dans peu de temps, elle pourrait redevenir la jolie femme qu’elle était il y a encore trois ans. ( A suivre)
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| | | Jean-Louis Moulin à Paroles
Nombre de messages : 9404 Date de naissance : 18/02/1945 Age : 79 Localisation : Au sud de Valence Loisirs : Selon l'humeur et le temps Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 9:33 | |
| Beau geste de pardon, mais que de retournement de situations ! | |
| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 11:44 | |
| Oui je ne m'attendais pas à ça. J'attends la suite.
Bizarre Aristee ce problème de code, essai encore une fois, je vais rester connecté, si ça continu à poser problème j'irais dans ton profil je mettrais un autre code que je te donnerais par message privé, mais il te faudra le changer, je t'expliquerais comment si tu ne sais pas.
J'ai eu le même problème une fois et je ne regrette pas d'avoir groseille comme deuxième pseudo et surtout Nane pour m'aider car n'hésite pas à lui faire signe quand je ne suis pas la, elle est l'administratrice bis du navire. | |
| | | d'Arcambron
Nombre de messages : 3 Date d'inscription : 01/03/2011
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 14:28 | |
| Pour Anne j'ai reçu un message m'indiquant qu'un message m'attendait, il suffisait que je clique sur un bidule. j'ai cliqué et il m'est indiqué que je n'ai aucun message, et que ma boite de réception est vide. Les voies de l'informatique, comme celles de Dieu, sont impénétrables. mais avec mon nouveau pseudo, ça marche | |
| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 14:32 | |
| Je viens de t'envoyer un message privé tu vois en haut la barre de navigation sous le logo du bateau ivre il y a écrit MP, vas voir.
Sinon je t'envoie mon tél et on règle ce problème de vive voix ce sera plus simple je pourrais te guider. | |
| | | aristee Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1155 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 30/09/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mar 1 Mar - 17:28 | |
| Ca y est!!! Avec Aristée, ça marche de nouveau! A tout hasard, merci Anne, si tu y es pour quelque chose. Si tu n'y es pour rien, merci quand même pour m'avoir si vite tendu la main. A deux mains ( Pardon, à demain) | |
| | | aristee Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1155 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 30/09/2006
| Sujet: LA REDEMPTION Mer 2 Mar - 8:45 | |
| Lorsqu’ils arrivèrent à la villa, seule Jeanne s’y trouvait avec Nicole. Certes l’ambiance entre les deux sœurs n’était pas très détendue, mais on sentait qu’elles faisaient des efforts, pour qu’elle soit plus agréable.
Elles furent très étonnées de voir leur mère revenir avec Serge, qui leur dit :
- Ecoutez les filles, je ne vais pas raconter deux fois une longue histoire. Alors nous allons attendre le retour de papa. En attendant, mes sœurs, je vous suggère de nous préparer un bon repas au cours duquel je raconterai tout ce que je sais, et j’espère que bien des malentendus seront dissipés. Montrez-vous de bons cordons bleus, et il vous sera plus facile, plus tard, de capturer un mari, ajouta-t-il en riant.
Nicole qui n’avait pas sa langue dans la poche demanda à son frère si Agnès s’était montrée bonne cuisinière pour le prendre dans se filets. Serge se contenta de dire à sa sœur, qu’il vaudrait mieux qu’elles aillent préparer le repas au lieu de dire des inepties.
Presque timidement sa mère demanda, si elle pouvait aller, elle aussi, dans la cuisine pour aider ses filles. Décidement, elle ne se sentait vraiment pas encore chez elle, et comme les filles se montraient réservées, c’est Serge qui lui dit :
- Bien sûr, maman, jusqu’à plus ample informé, tu es chez toi.
La chaleur lourde et humide, présageait un orage prochain. Marthe, Serge, Jeanne et Nicole étaient réunis dans la salle de séjour. Chacun essayait de s’éventer avec un journal, ils étaient tous nerveux dans l’attente de Marc, exceptionnellement en retard. Serge savait qu’en prenant sur lui d’amener sa mère, il n’était pas certain, de voir son initiative approuvée par son père, et il n’ignorait pas que, dans cette éventualité, un grave cas de conscience se poserait à lui.
Devrait-il accepter que sa mère soit priée, de retourner dans son appartement et de se débrouiller seule ? Devrait-il se séparer de son père pour aider matériellement sa mère à refaire surface? Dans ce dernier cas, sa situation personnelle dans la société risquerait d’être délicate, voire compromise.
Ce n’est que vers 20 heures que l’on entendit la voiture de Marc s’arrêter devant le perron.
Il arriva dans le salon en sifflotant, et lorsqu’il vit toute sa famille, avec sa femme, réunie dans le salon, il eut un mouvement d’arrêt, et, se tournant immédiatement vers Serge, demanda :
- Que se passe-t-il ici ? Pourquoi ta mère est-elle dans ma maison ?
- Papa, il est déjà tard. Pardonne-moi si j’ai pris une initiative, mais j’ai estimé qu’il était toujours bénéfique, de voir un problème dans sa globalité. Alors, si tu le veux bien, nous allons passer à table et lors du repas, je raconterai tout ce que j’ai appris aujourd’hui. Il est important que nous soyons tous, je dis bien tous, au courant de ce qui s’est réellement passé, ne serait-ce que pour relever quelques éventuelles erreurs qui se seraient glissées dans mon exposé.
Finalement, au grand soulagement de Serge, Marc ne fit aucune difficulté pour s’asseoir à la même table que sa femme, et dès le début du repas, il commença son récit.
Il parla longuement, et ne fut interrompu qu’une seule fois par son père, au sujet de son repas qu’il allait manger froid.
Lorsque Serge eut terminé, et après un assez long silence, personne ne désirant prendre la parole, ce fut Marc qui se décida, et s’adressant à Serge, lui dit :
- J’aurais préféré discuter de tout cela en tête à tête avec ta mère, mais après tout, puisque l’exposé entier, a été fait devant toute la famille, je vais répondre sur les points qui me concernent.
Il est exact, que durant 3 mois, j’ai eu une liaison. Mais, contrairement à ce qu’avait prétendu cette fripouille de Dufour, ce ne fut jamais sérieux et prit fin assez vite. Par ailleurs, j’en fais le serment, je n’ai jamais eu d’autre liaison.
Bien que cette liaison ait été courte, elle fut suffisante pour que Marthe change du tout au tout. Je le comprends, car elle a du souffrir de mon infidélité, mais je doute qu’elle ait pu souffrir autant que moi, lorsque j’ai su qu’elle avait un amant, lequel était mon bras droit, dont elle avait eu une enfant, et qui de surcroit avait organisé ma ruine à son profit.
- Mais, c’est toi qui avait commencé et enclenché le processus de notre éloignement, l’un de l’autre, interrompit Marthe.
- Je ne le nie pas, je ne le nie pas. En revanche, je dois le dire très franchement, je doute que tu aies pu bénéficier des largesses de Dufour, sans savoir d’où provenait l’argent. Cela je n’y crois pas.
- Quelle largesse ? Tous les bijoux que je possédais (Et que j’ai du revendre pour vivre) m’avaient été donnés par toi. Mais Denis Dufour, m’avait persuadé qu’en fait c’est lui qui m’offrait ces cadeaux, puisque c’est grâce à lui que tu pouvais avoir ton niveau de vie. Je dois dire que Dufour plutôt radin, ne m’a jamais fait de cadeau, personnellement, à part un bouquet de fleur pour mon anniversaire.
Le seul don, très important, il me l’avait fait, uniquement dans son propre intérêt, pour faire de moi sa complice, et il ne m’avait jamais parlé de cette acquisition. J’ignorais totalement, je le jure, qu’une villa sur la Côte d’Azur m’appartenait, et bien sûr, je n’y suis jamais allée. D’ailleurs, si cela avait été vraiment un cadeau pour moi, c’est moi qui serais allée signer le contrat de vente. Or, il sera facile de prouver, que pour faire cet achat, Denis s’est servi d’une délégation de signature, qu’il avait obtenue à mon insu.
Tu as reconnu m’avoir trompé le premier. Je dois à mon tour, reconnaitre que la femme blessée n’a pas su rester une mère pour mes deux enfants ainés. Cela me tourmente depuis quelques jours seulement, car, emportée par ma haine contre toi, Marc, je ne me rendais pas compte que j’avais été une mère dénaturée.
En ce qui concerne les deux derniers attentats, je répète ce qu’a dit Serge tout à l’heure, je n’y suis pour rien.
Serge, décidement s’était institué le médiateur familial, et il était curieux de voir un fils arbitrer entre ses parents, mais c’est la situation qui l’avait placé dans ce rôle.
- Papa a trompé maman. Ce n’est pas exceptionnel. Mais c’est regrettable et surtout la réaction de maman a été extrêmement vive, au point d’oublier, qu’elle avait aussi des enfants.
Nous sommes trois enfants, dont l’une est de père différent, mais, en ce qui nous concerne, j’ai la certitude que nous parviendrons à bien nous entendre et à bien nous aimer. Maintenant le problème entre nos parents, ne peut être réglé que par eux. Ils doivent s’expliquer en tête et tête et déterminer où ils en sont sur leurs sentiments respectifs. Nous, les enfants, allons nous retirer dans nos chambres, et nous allons vous laisser. Lorsque vous aurez pris une décision vous nous en ferez part.
Chaque enfant se leva de table et alla embrasser Marc et Marthe. Serge qui n’avait rien mangé emporta un gros morceau de gâteau, et les parents se retrouvèrent face à face. ( A suivre)
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| | | nane Moulin à Paroles
Nombre de messages : 10181 Date de naissance : 22/11/1950 Age : 73 Localisation : Val de Marne et Côtes d'Armor Date d'inscription : 14/10/2005
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mer 2 Mar - 9:48 | |
| Douloureux passé... A part le fait de vivre côte à côte en toute amitié mais sans plus, je ne vois pas comment faire revivre l'amour dans un couple si malmené !
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| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Mer 2 Mar - 10:21 | |
| - aristee a écrit:
- Ca y est!!!
Avec Aristée, ça marche de nouveau! A tout hasard, merci Anne, si tu y es pour quelque chose. Si tu n'y es pour rien, merci quand même pour m'avoir si vite tendu la main. A deux mains ( Pardon, à demain) Je n'y suis pour rien j'ai essayé mais hier il y a eu un souci je n'arrivais plus à rien à un moment, le bateau ramait dur. Suis super contente de te revoir Aristee, gros bisous toi tu les mérites ! Pour la suite de l'histoire, elle est triste, comme Nane, je pense qu'ils peuvent reprendre une vie commune, mais quelque chose sera brisé, et ce sera une relation paisible mais sans passion bien qu'entre nous la passion ne dure qu'un temps. | |
| | | aristee Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1155 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 30/09/2006
| Sujet: LA REDEMPTION Jeu 3 Mar - 8:33 | |
| CHAPITRE 3
La chaleur était accablante. Une ferme, à proximité, dans laquelle un élevage bovin était pratiqué, envoyait généreusement aux alentours, des escadrons de mouches que Serge chassait de la main avec énergie, dans un combat sans fin. Fermer la fenêtre, diminuait un peu le nombre des assaillantes, mais la chaleur lourde devenait intenable, et il était encore préférable d’avoir un petit courant d’air.
Malgré ces conditions climatiques désagréables, Serge avait le cœur assez léger. Certes, rien n’était encore définitivement décidé entre son père et sa mère, mais ils avaient décidé de réfléchir pendant 48 heures. Lorsque sa mère était repartie, la veille, vers son appartement, son père était venu l’embrasser, en la serrant assez longuement dans ses bras, si bien que les enfants avaient compris, que la famille allait sans doute se reformer sur des bases nouvelles, et plus agréables pour tous.
Comme dans cette affaire Serge avait tenu un rôle prédominant, a son espérance d’une issue heureuse, venait se joindre une certaine fierté, pour en avoir été l’artisan principal.
Le rendement de son travail de l’après midi, dans la société, n’avait pas été fameux, mais après tout, s’il parvenait à reconstituer la famille dirigeante, la marche de la société elle-même, ne pourrait qu’en bénéficier. Il n’avait donc pas lieu de culpabiliser, et ne le faisait pas.
Serge venait de refermer le dossier qu’il étudiait, s’étirait les bras levés et tendus vers l’arrière, avec un grognement de satisfaction, lorsque le téléphone sonna.
En maudissant l’importun qui venait le retarder, alors qu’il voulait rentrer chez lui prendre une bonne douche réparatrice et rafraichissante, il décrocha.
- Allo ! Vous êtes bien monsieur Serge Laviron ?
- Oui. Je vous écoute !
- C’est ça. Ecoutez-moi bien !
Après un court silence l’interlocuteur reprit :
- Vous aimez bien mademoiselle Agnès ?
- Qui êtes-vous ? Et pourquoi cette question ?
- Qui je suis n’a pas une grande importance. En revanche, je veux bien répondre à votre deuxième question. Je vous demandais si vous aimez bien Mademoiselle Agnès, parce qu’elle est là, près de moi, un peu ligotée, il faut bien le dire, et qu’elle risque d’avoir de gros, de très gros ennuis, si vous ne faites pas ce que je vous dis de faire.
Malgré la chaleur, Serge senti un filet de sueur glacée couler dans son dos, pendant qu’une peur énorme le submergeait. On osait toucher à Agnès ? Il ne savait que répondre, et c’est à l’autre bout du fil qu’on lui dit :
- Cela vous a secoué, on dirait. Remarquez, je vous comprends. Elle est très mignonne cette petite, et pour ne rien vous cacher, personnellement, j’espère que nous n’arriverons pas à un accord, pour pouvoir m’amuser un peu avec elle.
Cette dernière phrase, suffit à rendre à Serge les idées plus claires, et il reprit la maitrise de lui.
- Si vous touchez un cheveu d’Agnès, j’inventerai des tortures pour vous le faire regretter des jours et des jours. Croyez-moi, je ne parle pas en l’air.
- C’est possible, mais en attendant, elle est en mon pouvoir, alors inutile de jouer au preux chevalier, défenseur de sa belle. Malheureusement, j’ai ordre de ne pas l’abimer, si vous faites correctement ce que je vous demande. Pour l’instant, vous pouvez être tranquille, et tout dépendra de vous.
- Qui me dit que vous me dites la vérité. Si elle est vraiment à côté de vous, passez-la-moi !
- D’accord. Mais deux secondes seulement.
Après un court moment d’attente, mais qui parut très long à Serge, il entendit la voix assez faible d’Agnès.
- C’est vrai, je suis en leur pouvoir, mais ne commettez pas d’imprudence pour moi.
On lui arracha l’appareil et l’homme reprit en riant grassement.
- Elle est vraiment bien cette petite. Je crois que je vais avoir de gros sentiments pour elle
- Dites moi immédiatement ce que vous voulez exactement.
- C’est simple. Très simple. Il ne faut pas que votre mère revienne vivre chez votre père.
- Mais….En quoi cela vous regarde-t-il ?
- Oh, moi, je m’en fous. Mais c’est le patron qui demande…. Non ! pas qui vous demande, qui l’exige !!
- Et votre patron, ne serait pas Dufour par hasard ?
- Il n’y a aucune raison de vous le cacher, oui, c’est monsieur Dufour.
- MONSIEUR Dufour ! Un joli monsieur en effet !
- N’oubliez pas ! Nous tenons Agnès.
- Et alors ? Que voulez vous que je fasse ?
- C’est très simple. Vous allez voir votre mère. Vous lui dites que dès sa sortie de prison, monsieur Dufour vivra avec elle. Qu’en attendant, il a pris des dispositions, et il saura la mettre en sureté, en un lieu où elle aura une vie agréable, et ne manquera de rien. Demain, je vous retéléphonerai, et je vous dirai comment nous allons faire l’échange de Madame Laviron, contre votre Agnès. Si nous ne nous mettons pas d’accord, j’aurais échoué dans ma mission, mais j’aurais des compensations, si vous voyez ce que je veux dire. Elle est chouette la petite.
A demain, je vous téléphonerai à 18 heures. Ah ! Encore un mot. Vous ne parlez à personne, je dis bien à personne de notre petit marché, en dehors de votre mère, bien sûr. D’accord ? D’ailleurs, je me demande pourquoi je sollicite votre accord. Vous ne pouvez pas faire autrement.
Et sans attendre la réponse, il raccrocha.
Serge resta cinq bonnes minutes avachi sur sa chaise, l’esprit vide. Il fallut que son père passe la tête par la porte de son bureau, afin de lui proposer de rentrer ensemble à la maison, pour le faire revenir aux réalités.
Il prétexta un travail à finir pour ne pas se retrouver seul, avec son père, immédiatement, sans avoir eu le temps de réfléchir..
Il devait d’abord reprendre son sang froid, et analyser la situation.
Il avait en premier lieu une chose à vérifier. Il fallait savoir si le père d’Agnès était au courant du rapt de sa fille. Il téléphona chez lui, et apprit que la jeune fille était partie la veille pour aller passer 3 ou 4 jours chez une amie.
Jugeant inutile d’inquiéter le père, il raccrocha en pensant que désormais, tout le poids de cette affaire reposait sur lui. Il ne fallait pas qu’il commette d’erreur.
Comme il se sentait poisseux de transpiration, il décida de rentrer chez lui pour prendre une longue douche, avant de se rendre chez sa mère pour lui faire part de la situation. Il verra à ce moment, si elle continuait à tenir vraiment à ce Dufour, ou, si, consciente d’avoir été manœuvrée par lui, elle s’en était réellement détachée.
Lorsqu’elle vit son fils sur le pas de sa porte, Marthe le prit dans ses bras et l’embrassa affectueusement. Il était certain que sa période de réflexion était terminée, et qu’elle désirait vivement réintégrer sa famille, comme femme et comme mère.
Serge s’en montra très heureux, mais le problème nouveau qui se présentait, ne serait pas facile à régler.
Lorsqu’ils furent installés dans le salon, elle voulut informer son fils de sa décision de revenir, si toutefois Marc partageait son désir. Mais comme il ne pouvait pour l’instant se réjouir de cette décision, il lui raconta aussitôt le coup de fil qu’il venait de recevoir, et l’odieux marché qui était proposé.
Marthe murmura « Je n’en sortirai jamais » et elle se mit à pleurer.
Serge incita sa mère à reprendre son calme.
- Si nous voulons en sortir dans les meilleures conditions, lui dit-il, il faut que nous gardions notre sang froid.
Tout d’abord, savais-tu que Dufour était le chef d’une bande, et qu’il avait des séides tout dévoués ? Celui qui m’a téléphoné semblait être entièrement à ses ordres.
Elle répondit qu’elle ignorait beaucoup de choses au sujet de Denis, et bien entendu, elle ne s’était jamais posé la question de savoir s’il était chef de bande, quand ils vivaient ensemble. Mais qu’elle avait réfléchi, ces derniers temps, et qu’elle se souvenait de conversations que Dufour avait eues devant elle, avec des personnes auxquelles il donnait des ordres. Il était sans doute le chef d’un petit groupe d’hommes dévoués. ( A suivre) | |
| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Jeu 3 Mar - 9:36 | |
| Ouah l'amant un truand ! Un nouveau revirement, j'espère qu'ils vont être plus malin que les méchants. (sourire). | |
| | | Jean-Louis Moulin à Paroles
Nombre de messages : 9404 Date de naissance : 18/02/1945 Age : 79 Localisation : Au sud de Valence Loisirs : Selon l'humeur et le temps Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Jeu 3 Mar - 10:06 | |
| Nous faisons toujours confiance à Aristee pour la fin de ce feuilleton | |
| | | nane Moulin à Paroles
Nombre de messages : 10181 Date de naissance : 22/11/1950 Age : 73 Localisation : Val de Marne et Côtes d'Armor Date d'inscription : 14/10/2005
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Jeu 3 Mar - 18:32 | |
| ha oui j'attends demain !
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| | | aristee Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1155 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 30/09/2006
| Sujet: LA REDEMPTION Ven 4 Mar - 9:31 | |
| Ils discutèrent un long moment sur la conduite à tenir, et finalement, Serge résuma la situation.
- Agnès est entre leurs mains. Tu ne veux pas aller rejoindre la bande de Dufour jusqu’à sa libération. Je propose donc que tu viennes à la société demain après midi, vers 17 heures 30. Lorsque l’homme de main de Dufour téléphonera, je prendrai la communication puis je te le passerai pour que tu lui dises toi-même, qu’en aucun cas, tu n’accepteras de venir vivre avec lui, après sa libération. Je reprendrai l’appareil, pour lui dire qu’ils peuvent tous se tirer du mauvais pas où ils se sont mis. S’ils libèrent immédiatement Agnès, je m’engagerai au nom de tous, à ne pas déposer de plainte contre eux pour séquestration.
Sa mère ayant approuvé cette façon de procéder, ils se retrouvèrent le lendemain, à la société, dans le bureau de Serge
Il était un peu moins de 18 heures, lorsque l’homme téléphona.
- Alors ? Vous avez réfléchi, et vous avez fait le bon choix ?
- Il y a un problème que nous n’avions pas prévu, ni vous ni moi. Ma mère refuse absolument de vivre avec Dufour après sa libération.
- Tut,tut,tut ! Je ne suis pas un enfant de chœur, et c’est toi qui invente cela. Ils s’aiment beaucoup tout les deux, je le sais. Alors, ça ne prend pas.
- Puisque vous ne me croyez pas, je vais vous passer ma mère. Elle vous parlera librement, je vous le jure.
Marthe prit l’appareil et confirma ce que venait de dire son fils. Elle précisa bien qu’elle parlait en toute sincérité, sans aucune contrainte, qu’elle avait en effet aimé Denis, avant de le connaitre vraiment, mais maintenant qu’elle savait toutes les manœuvres frauduleuses qu’il avait accomplies, elle n’avait plus aucune estime, ni bien sûr de tendresse pour lui. Il n’était pas question, qu’elle aille vivre un jour chez lui.
Au bout du fil, l’homme un peu décontenancé, car pour lui, l’attachement de son patron et de madame Laviron ne faisait aucun doute, dit qu’il ne pouvait lui-même prendre de décision.
Serge qui avait repris l’appareil l’admit et lui donna 24 heures. Si, ce délai passé, il ne recevait pas de coup de fil, une plainte serait déposée pour kidnapping et séquestration, et les conséquences les plus graves pourraient en résulter pour tous, commanditaire et complices.
- OK. Je téléphonerai demain à 18 heures.
- Vous avez tout intérêt à ne pas continuer à séquestrer Agnès. Pensez à vous, car ce n’est pas Dufour, qui pourra vous sortir d’affaire. D’ailleurs, réfléchissez bien. Il est moins fort que vous ne le croyez, puisqu’il est lui-même en prison, et vous risquez simplement pour favoriser les amours de ce monsieur, dont vous n’avez personnellement rien à tirer, d’encourir de lourdes peines, Alors, je vous le répète, pensez un peu à vous, c’est votre intérêt..
Lorsqu’il eut raccroché, Serge dit à sa mère, que malgré ce qu’il venait de dire, ce Dufour était malheureusement assez fort, pour pouvoir continuer, du fond de sa prison, à diriger ses hommes, et communiquer facilement avec eux.
Cependant, il se félicita d’avoir suggéré à l’homme de penser à lui, car en continuant à défendre les intérêts personnels de Dufour, c’est lui qui risquait d’en subir les conséquences. Cela pouvait lui faire peur. En tous cas on pouvait l’espérer.
Bien entendu, Serge n’avait pas parlé à la maison, de l’enlèvement d’Agnès, et comme les 48 heures de réflexion que s’étaient données Marc et Marthe s’étaient écoulées, il amena sa mère dans sa voiture, à la maison.
Les réflexions de Marc l’avaient amené à la même conclusion que sa femme, et à la satisfaction de toute la famille, Marthe allait réintégrer le domicile conjugal.
Ce problème étant réglé, Serge estima qu’il pouvait maintenant parler du problème d’Agnès. La première réaction de Marc, à laquelle Serge ne s’attendait pas, c’était de demander avec anxiété à Marthe si ce rapt n’avait pas influé sur sa décision. Elle répondit par la négative, puisque sa décision de revenir était antérieure à sa connaissance de la séquestration d’Agnès.
Marc était d’avis de déposer une plainte immédiatement, avec l’accord du père d’Agnès, pour que la police se charge du problème. Serge s’y opposa formellement.
- C’est moi qui m’occupe de cette affaire depuis le début, et je veux continuer. S’il y a la moindre petite chance, d’arriver à la libération d’Agnès, rapidement et sans dommage pour la jeune fille, j’entends la saisir. Si j’échouais, il sera toujours temps, de passer la main aux autorités. Pour l’instant, le père d’Agnès croit sa fille chez une amie, et ne s’inquiète pas. S’il est possible qu’il apprenne en même temps son kidnapping et sa libération, ce serait mieux pour lui. Par ailleurs, en prévenant la police plus tard, il n’y a aucun risque de laisser Dufour s’enfuir : Il est en prison.
Peu à peu, même dans la société, Serge avait pris un poids prépondérant, et il fut décidé qu’il agirait à sa guise.
Pour la première fois depuis longtemps, au repas du soir, toute la famille était réunie, mais, malgré cette agréable nouveauté, l’ambiance restait lourde, car chacun pensait à la pauvre Agnès, prisonnière, alors qu’elle n’était en rien concernée, par les problèmes rencontrés par la famille Laviron.
Le lendemain, Serge alla normalement travailler à la société et sa mère lui dit qu’elle viendrait le rejoindre vers 17 heures 30, pour assister à la conversation, lorsque l’homme téléphonerait……s’il le faisait comme elle l’espérait.
A 1’heure prévue, l’homme téléphona.
- Ecoutez-moi bien, dit-il, car lorsque j’aurai fini de vous communiquer le message, je raccrocherai.
Monsieur Dufour maintient sa proposition, c'est-à-dire l’échange de Madame Laviron contre la fille. Venez demain matin à 10 heures au sommet de la colline de Crau. Si vous prévenez la police, la fille sera immédiatement exécutée.
Sans laisser le temps à Serge de discuter, il raccrocha. Il était évident que Dufour savait qu’une trop longue communication téléphonique, pouvait permettre de situer le lieu d’appel, et avait donné des consignes en conséquence.
Marthe ne savait que répéter : Le salaud, le salaud, le salaud ! Pendant que Serge, abattu, se demandait comment sortir de cette situation.
Arrivés à la maison, Marc, Marthe et Serge s’enfermèrent dans la chambre des parents pour tenir conseil. ( A suivre) | |
| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Ven 4 Mar - 12:41 | |
| Un séducteur comptable et mafieux voici un homme qui a plusieurs vestes d'où le charme de l'histoire. J'attends la suite, je suis certaine que notre ami a prévu une fin sympathique. | |
| | | Jean-Louis Moulin à Paroles
Nombre de messages : 9404 Date de naissance : 18/02/1945 Age : 79 Localisation : Au sud de Valence Loisirs : Selon l'humeur et le temps Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Ven 4 Mar - 13:26 | |
| Vouai ! ça se corse un peu, il va y avoir de la baguare | |
| | | nane Moulin à Paroles
Nombre de messages : 10181 Date de naissance : 22/11/1950 Age : 73 Localisation : Val de Marne et Côtes d'Armor Date d'inscription : 14/10/2005
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Ven 4 Mar - 14:40 | |
| Hooooo ! La rédemption de Mme Laviron passerait elle par un échange entre ladouce Agnès et elle ?
| |
| | | aristee Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1155 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 30/09/2006
| Sujet: LA REDEMPTION Sam 5 Mar - 8:43 | |
| Marc persistait à penser qu’il fallait prévenir la police, car eux même n’avaient aucun moyen de régler ce problème. Serge s’opposait de toutes ses forces à cette solution, qui risquait de condamner irrémédiablement Agnès. Marthe était restée silencieuse un long moment, puis elle finit par dire :
- Serge a raison. Nous n’avons pas le droit de laisser cette jeune fille courir de tels risques. Serge et moi, nous irons demain au rendez vous, et nous discuterons. Je pense, que de vive voix, nous avons des chances de trouver une solution. Ce qui est curieux, c’est que l’homme ne nie pas que Dufour soit derrière tout ça. Comme il est en prison, il sera facile, lorsque la police sera prévenue, d’instruire un nouveau procès pour, au minimum, rapt avec séquestration. Pourquoi a-t-il couru ce risque ?
- L’explication est peut être simple, dit Serge, c’est que l’homme en question, veut prendre une précaution. Si cela tourne mal, il pourra toujours dire que ce n’est pas lui l’instigateur, mais Dufour.
- L’explication est peut être encore plus simple continua Marc. Ces gens là, qui servent des patrons, ont une telle confiance dans le chef, qu’ils ont la certitude de la réussite de l’opération.
- Puisque vous faites un concours d’hypothèses, moi je dirai que tout simplement l’homme est un crétin, qui répète ce qui lui a été demandé de dire, mais pour le reste, ne réfléchit pas trop à ce qu’il dit.
- En toutes hypothèses, conclut Serge, ce problème est secondaire. Il faut qu’Agnès sorte indemne et c’est tout. Après, et pour le reste, la police fera sera son enquête.
La colline de Crau est, en fait, un tout petit coteau situé à environ 5 km du centre ville. Sa caractéristique, est son aspect presque entièrement dénudée, sauf au sommet où se trouvent deux ou trois chênes verts. Dans ces conditions, il est facile de voir ceux qui montent. Pour cela, il suffit de planquer 3 ou 4 hommes dans les petits bois au pied de la colline, et grâce aux portables, toutes présences suspectes peuvent être signalées au reste du groupe.
Serge se demandait si l’homme, ou l’un de ses complices monterait jusqu’aux arbres, seul, ou accompagné d’Agnès. Il passa une nouvelle nuit pénible.
Le lendemain, la journée s’annonçait moins chaude que ces derniers jours. L’air était léger, un petit vent rafraichissait l’atmosphère, et malgré la situation objectivement difficile, Serge se sentait relativement optimiste. Influence du temps ? Confiance en lui-même ? Il était persuadé que la matinée ne pouvait pas, mal se terminer.
Il partit avec sa mère à 9 heures 30, et en quelques minutes, se trouvèrent sur un petit chemin, au bas de la colline de Crau. Estimant qu’il ne fallait que 5 minutes pour monter à pied au sommet de la colline, ils durent attendre un quart d’heure dans la voiture, ce qui fut très énervant.
Quand ils descendirent du véhicule, une nouvelle fois, Serge demanda à sa mère de se montrer très persuasive, en répétant qu’en aucune façon elle ne désirait reprendre une vie commune avec Dufour, et que si un jour elle y était forcée, cela ne pourrait qu’accroitre la haine qu’elle ressentait pour lui.
- Il faut absolument, ajouta Serge, que le bonhomme sache que son patron n’a rien à gagner en insistant, et que lui, son porte parole, risquerait en revanche de gros ennuis, et ce, d’une façon certaine.
La mère et le fils s’embrassèrent longuement et affectueusement avant de se mettre en route.
Arrivés à une cinquantaine de mètres du bouquet d’arbre situé au sommet, Serge prit sa mère par le bras et ils s’arrêtèrent.
Serge cria
- Etes-vous là ?
- Bien sûr ! Vous allez être sage ?
- J’espère que c’est vous qui le serez ! Agnès est avec vous ?
- Elle est là.
- Demandez-lui de se faire voir.
Tout en la tenant par le bras, l’homme fit sortir Agnès de derrière le tronc d’un chêne. Elle avait les bras attachés derrière le dos.
- Comment allez-vous Agnès ?
- Je suis heureuse de vous voir.
Puis, après avoir tiré Agnès derrière l’arbre, l’homme dit :
- Assez de politesse. Madame Laviron va s’approcher seule, et lorsqu’elle sera là, je libérerai la fille. Comme vous l’avez vue, elle est intacte.
- Ecoutez-moi bien monsieur intervint Marthe. Non seulement je n’aime plus Dufour, mais je le déteste, pour tout le mal qu’il a fait à toute notre famille. Il ne peut rien attendre de moi, que du mépris. Alors, il faudrait que vous réfléchissiez et que vous pensiez un peu à vous. Pour l’instant, comme nous n’avons pas déposé plainte, vous ne risquez rien. Si vous libérez immédiatement Agnès, je vous donne ma parole d’honneur, que personne d’entre nous ne tentera de vous occasionner des ennuis. Les choses sont très simples, ne les compliquez pas pour vous. Votre patron est déjà en prison. Essayer de ne pas le rejoindre.
Après un petit silence, l’homme leur cria :
- Restez sur place. Attendez !
Serge et Marthe entendirent que l’homme parlait. Sans doute sollicitait-il des instructions. Cela paraissait impossible, pourtant, il semblait bien que Dufour pouvait diriger ses hommes par portable.
Quand l’homme cessa de parler, il leur cria de nouveau de rester sur place et d’attendre.
L’attente dura une éternité de plus de 10 minutes, puis ils entendirent parler de nouveau au téléphone, à la suite de cette conversation, il leur cria.
- Rien de changé. Monsieur Dufour sait que madame, vous êtes sous l’influence de votre famille. Mais il sait que vous l’aimez, et il veut vous délivrer.
- Me délivrer ? Mais vous êtes fou ! C’est Agnès qui est tenue prisonnière, ce n’est pas moi. Je hais Dufour, vous pouvez le lui dire.
- Dites ce que vous voulez, mais vous avez intérêt à venir me rejoindre, sinon, je vais devoir m’occuper de la petite.
Marthe dut retenir par le bras, Serge, qui furieux, voulait se précipiter vers les arbres, avec tous les risques que cela comportait.
- Ecoute, mon chéri, ne fais pas de bêtise. Je ne peux laisser cette petite, souffrir pour nous. Dis à papa que je l’aime très, très fort, comme vous trois, mes enfants. Vous allez maintenant pouvoir prévenir la police. Surtout ne bouge pas, attends Agnès.
Puis elle cria.
- Je viens. Quand je serai à 10 mètres de vous, vous libérerez Agnès et ensuite je vous rejoindrai.
Serge bouillait de rage, mais ne bougea pas. Marthe monta lentement et arrivée à proximité du premier arbre, elle demanda.
- Vous me voyez, je suis là. Déliez les mains de la petite et libérez là.
- O.K. Mais asseyez-vous. Je ne veux pas que vous ayez le temps de redescendre avec elle. Je vous l’amène et vous viendrez avec moi.
Quelques secondes plus tard, Agnès, les mains libres, se précipita vers Marthe, l’embrassa en la serrant dans ses bras, et lui dit de garder confiance en Serge.
L’homme, narquois, demanda d’activer les embrassades, et prit Marthe par le bras, pour rejoindre les arbres, tandis qu’Agnès courrait vers Serge et les jeunes gens s’embrassèrent.
Comme Serge voulait se précipiter vers le haut, Agnès lui dit que c’était inutile. Ils étaient venus à moto, par le chemin de l’autre côté de la colline, et il allait repartir de la même façon. En effet, on entendit aussitôt un moteur qui était mis en route, et Serge, impuissant se mis à pleurer.
- Je craque, excusez moi demanda Serge, et
Agnès pour toute réponse lui serra fortement le bras, puis ils descendirent vers l’automobile. ( A suivre) | |
| | | nane Moulin à Paroles
Nombre de messages : 10181 Date de naissance : 22/11/1950 Age : 73 Localisation : Val de Marne et Côtes d'Armor Date d'inscription : 14/10/2005
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Sam 5 Mar - 9:15 | |
| Je vais finir par estimer Marthe... et pourtant...
| |
| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Sam 5 Mar - 12:00 | |
| Je crois qu'elle a ouvert les yeux Nane, il va y avoir une retournement de situation je le sens. Il faut que ça rebondisse, mais comment ? Notre chef d'orchestre Aristee nous as concocté une suite que j'attends avec impatience. | |
| | | aristee Sacrée Pipelette
Nombre de messages : 1155 Localisation : sud ouest Date d'inscription : 30/09/2006
| Sujet: LA REDEMPTION (suite et fin) Dim 6 Mar - 8:43 | |
| CHAPITRE 4
Marc, de nouveau, était abattu. A peine venait-il de retrouver sa femme, avec laquelle un nouveau départ s’effectuait, qu’on la lui enlevait. Serge lui dit :
- Papa, il faut que tu sois digne de maman, de son courage. Il faut se battre, pour la récupérer, très vite. Comme elle me l’a conseillé, il faut maintenant aller prévenir la gendarmerie, et faire activer les choses.
Ils se rendirent à la gendarmerie, et racontèrent tout ce qui s’était passé, sans omettre le moindre détail. On savait, qui était l’organisateur de toute l’opération, et comme il se trouvait encore en prison, il devrait être facile de le faire parler.
C’était un capitaine de gendarmerie qui fut chargé de l’enquête, et Serge parvint à obtenir son accord pour l’accompagner à la prison où se trouvait Dufour.
Ce dernier les accueillit très décontracté, et apparemment, sûr de lui.
Il ne nia pas aimer madame Laviron, mais il attendait sa libération pour recommencer une vie commune. En revanche, il nia toute intervention pour les captures successives d’Agnès et de Marthe. Une fouille minutieuse de sa cellule fut vaine. On ne trouva pas de portable. Comment pouvait-il correspondre avec ses hommes à l’extérieur ?
Serge émit l’hypothèse que Dufour pouvait avoir un portable et que durant les promenades collectives, il pouvait le confier à un autre détenu.
Le Directeur de la prison, estimait que cette hypothèse n’était pas entièrement impossible, mais hautement improbable, car toutes les cellules, sans exception, étaient régulièrement fouillées à fond.
Les gendarmes et Serge, sortirent bredouilles de la prison, et ils avaient quitté un Dufour narquois, ce qui avait mis Serge en fureur.
Une enquête fut lancée auprès de tous les habitants autour de la colline de la Crau, pour savoir s’ils avaient aperçu une moto montée par un homme et une passagère.
De son côté Serge réfléchissait, en partant d’une certitude. C’était bien Dufour, qui dirigeait toute l’affaire. Il suffirait de le tenir sous surveillance 24 heures sur 24 pour savoir, quand et comment, il pouvait communiquer avec l’extérieur.
Les autorités ne voulaient pas que Serge se charge de cette surveillance, mais, comme il avait sympathisé avec l’officier de gendarmerie, il obtint l’autorisation de s’installer, derrière la porte de cellule de Dufour, à son insu évidemment. La cellule voisine avait même était libérée, pour qu’il puisse s’y réfugier, quand Dufour sortirait pour les promenades, au cours desquels, il resterait constamment sous surveillance.
Serge avait amené un sac de couchage avec un petit matelas incorporé. Il l’installa à côté de la cellule de Dufour, en veillant à ce qu’il ne puisse être aperçu par le prisonnier, même s’il venait coller son œil contre le judas de surveillance.
Serge s’allongeait sur son matelas, et toutes les dix minutes, venait voir par le judas ce que faisait Dufour. Cet homme semblait parfaitement serein. Il fumait beaucoup, lisait, couché sur son lit, ou écrivait, en réfléchissant longuement entre chaque phrase écrite. Entre ses moments de surveillance, Serge qui possédait un livre électronique, cette extraordinaire nouveauté, contenant une centaine d’ouvrages, lisait distraitement, couché sur son sac de couchage.
A aucun moment, Dufour ne donna l’impression de communiquer avec qui que ce soit. Au moment de la promenade, Serge qui avait été prévenu, entra avec son couchage dans la cellule voisine, et il demanda qu’on vienne le prévenir quand la promenade serait terminée. Il profita de ce moment ou d’autres, dans la cour, prenaient le relai et ne perdaient pas de vue tous les gestes de Dufour, pour dormir un peu.
Le soir, Serge avait repris sa place à proximité de la porte de la cellule qu’il surveillait, et constata que Dufour se coucha de bonne heure et s’endormit assez tôt, vers 10 heures.
Serge avait du mal à rester éveillé, mais 2 ou 3 fois par heure, il allait vérifier par le judas que Dufour dormait toujours.
Il lisait machinalement un roman assez insipide, lorsque son attention fut attirée par une petite sonnerie. Il bondit vers le judas, et vit Dufour, assis sur son lit, qui arrêtait la sonnerie-réveil de sa montre. Il était une heure du matin. Maintenant, bien réveillé, Serge suivait chaque mouvement du prisonnier, qui alla prendre son stylo bille et se dirigea vers les barreaux de sa fenêtre. Avec une lampe de poche, il éclairait un papier qu’il avait sans doute écrit dans la journée, et en le lisant, il se mit à taper sur les barreaux avec son stylo, des coups plus ou moins espacés.
C’était vraisemblablement du morse, mais malheureusement Serge ne connaissait pas ce langage. Impuissant, il ne pouvait que calculer le temps que dura le message.
Son travail terminé, Dufour jeta le papier qu’il venait de lire dans la cuvette des WC, tira la chasse d’eau et revint se coucher.
Serge, persuadé qu’il n’apprendrait pas autre chose, entra son sac de couchage dans la cellule voisine et s’endormit presque aussitôt.
Le lendemain, il fit part au capitaine de sa découverte, et il fut convenu que le lendemain, la garde se ferait à deux. A Serge, on allait adjoindre un gendarme qui connaissait parfaitement le morse, et devait apporter un magnétophone afin d’enregistrer le message et en garder une trace.
Du fait du partage de la tâche, la seconde nuit fut moins pénible pour Serge qui espérait pouvoir être témoin d’un nouveau message échangé avec l’extérieur.
Les deux guetteurs entendirent en même temps la petite sonnerie de la montre de Dufour. Il était une heure du matin, comme la veille. Le magnétophone fut mis en marche, tout contre le judas, pendant que le gendarme déchiffrait et écrivait le message qui était transmis.
Lorsque Dufour se fut recouché, le gendarme fit part à Serge du message passé.
« Transportez femme ferme Codavicci à Valréas. »
Serge faillit hurler de joie. Il savait désormais où allait se trouver sa mère, dont la délivrance n’était, sans doute, plus qu’une question de temps.
Lorsque le lendemain matin, les deux hommes se rendirent à la brigade de gendarmerie de Valréas, ils eurent facilement le renseignement. La ferme Codavicci se trouvait à l’extérieur de Valréas à environ 3 kilomètres. Elle était très isolée, habitée par un vieux couple de paysans à la retraite, qui continuaient, pour leur consommation personnelle à cultiver quelques légumes, à élever quelques poules, lapins, et tiraient du miel de 3 ou 4 ruches.
Ils étaient très sauvages, mais n’avaient jamais fait parler d’eux.
Il fut décidé qu’une surveillance discrète serait mise en place immédiatement sur les deux voies d’accès de la ferme Codavicci, afin de savoir quand madame Laviron y serait amenée.
Dans l’après midi l’arrivée d’une voiture à vitres opaques était signalée, dans la ferme surveillée, et le capitaine décida de ne procéder à l’investissement des lieux que durant la nuit, quand tout le monde dormirait.
Avec une sorte d’humour, le capitaine fixa l’heure de l’assaut à 1 heure du matin, heure à laquelle Dufour faisait ses vacations en morse.
C’est la gendarmerie seule, qui réalisa l’opération, pendant que Serge et Marc, autorisés à suivre l’évolution de loin, étaient restés dans un petit bois à 300 mètres de la ferme.
En fait, tout se passa avec une facilité déconcertante. Les deux propriétaires endormis dans leur chambre, furent arrêtés sans résistance. Un gardien n’était pas nécessaire, puisque Marthe dont les pieds et les mains étaient ligotés, se trouvait sur un lit, dans une chambre fermée à clé. Il fallut défoncer la porte, mais ce fut la seule difficulté. Cinq minutes plus tard, Marthe, pleurant de joie, Marc et Serge s’embrassaient.
Les Codavicci ne firent aucune difficulté pour donner le nom et l’adresse de l’homme qui était venu amener Marthe, et une heure plus tard, un dénommé Jacques Garange fut arrêté chez lui.
L’hypothèse envisagée par Serge se révéla exacte. Dufour avait réussi à se procurer un portable, mais se sachant particulièrement surveillé, il ne l’avait jamais dans sa cellule, et lors des promenades, c’était l’un ou l’autre des deux détenus complices, qui parvenait à planquer l’appareil. La nuit, Dufour envoyait ses messages par morse au possesseur du portable, qui ensuite les transmettait à Jacques Garange. Les réponses prenaient la même voie.
NOTE DE L’AUTEUR
J’avais l’intention d’écrire un épilogue. Et puis, j’ai pensé que ce serait inutile, discourtois, et presque offensant pour mes lecteurs, car la suite coule de source.
Il était évident que Dufour, par sa récidive perdait le bénéfice du sursis de sa première condamnation. En y ajoutant les années qu’il allait écoper lors de son deuxième passage devant le tribunal, pour : tentatives de meurtre sur Agnès et monsieur Laviron, ainsi que les séquestrations de madame Laviron et d’Agnès, il devait espérer vivre très, très vieux pour avoir une chance de sortir encore en vie de la prison. Alors, puisque c’était évident, pourquoi le dire ?
Agnès, tout le long de ce récit a joué un peu le rôle de l’Arlésienne. On ne l’a pas beaucoup vue, mais elle avait eu, très souvent, une importance centrale, et la vérité était éclatante qu’avec Serge, tout ne pouvait se terminer que par un mariage.
Comme vous le constatez, la suite s’inscrivait dans un processus logique, et un épilogue aurait été superfétatoire.
FIN | |
| | | nane Moulin à Paroles
Nombre de messages : 10181 Date de naissance : 22/11/1950 Age : 73 Localisation : Val de Marne et Côtes d'Armor Date d'inscription : 14/10/2005
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Dim 6 Mar - 10:29 | |
| Bravo, une histoire bien menée ! Du début jusqu'à la fin tu nous as tenu(e)s en haleine !
| |
| | | Anne Administrateur
Nombre de messages : 23616 Date de naissance : 17/10/1957 Age : 66 Localisation : Région Parisienne Date d'inscription : 19/01/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Dim 6 Mar - 13:53 | |
| Bravo Aristee, j'adore la fin, oui ça coulait de source et tel est pris qui croyait prendre.
Une belle fin pour cette jolie journée ensoleillé. | |
| | | Jean-Louis Moulin à Paroles
Nombre de messages : 9404 Date de naissance : 18/02/1945 Age : 79 Localisation : Au sud de Valence Loisirs : Selon l'humeur et le temps Date d'inscription : 06/05/2006
| Sujet: Re: LA REDEMPTION Dim 6 Mar - 14:00 | |
| Mais romancée bien sur !! Allez voir si l'on autorise un individu à surveiller dans une cellule voisine un détenu !... mais c'est une histoire et passionnante comme d'habitude.. merci Aristee | |
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| Sujet: Re: LA REDEMPTION | |
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| | | | LA REDEMPTION | |
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