Le
Déjeuner des Canotiers est très connue, mais la plupart des personnages qui y paraissent le sont moins, alors j'ai tenté de les identifier. La terrasse existe encore, voir la note 2 au sujet du restaurant Fournaise, en bas. L'œuvre est aujourd'hui dans la collection Duncan Phillips¹ à Washington. Cette toile a été l'occasion pour Renoir de faire les portraits de ses amis de l'époque.
Auguste Renoir,
Le Déjeuner des Canotiers, 1881
Au premier plan à gauche• L'épouse de Renoir,
Aline Charigot, joue avec son petit chien
• Derrière elle
Hippolyte-Alphonse Fournaise, le fils du propriétaire de l'auberge²
• Accoudée à la rambarde,
Alphonsine Fournaise, sa sœur, écoute
• Le baron
Raoul Barbier assis dos tourné
Au premier plan à droite• Le peintre
Gustave Caillebotte³ écoute
• L'actrice
Ellen Andrès tandis que
• Le directeur du journal
Le Triboulet,
Antoine Maggiolo, se penche vers elle
Derrière eux• Le journaliste
Paul Lhote•
Eugène-Pierre Lestringuez (avec un chapeau noir), ami de la peintre Suzanne Valadon⁴
• L'actrice
Jeanne Samary de la Comédie Française
Au centre• La fleuriste et modèle
Angèle boit
• Un homme, dont on ne voit que le profil, à sa gauche, serait
Renoir lui-même
Au fond• L'éditeur de
La Gazette des Beaux-Arts⁵,
Charles Éphrussi (en haut-de-forme) converse avec
• Le poète
Jules Laforgue⁶
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1. Il rassemblera à partir de 1920 près de 3000 œuvres dans sa collection.
2. Le restaurant de la Maison Fournaise existe encore (on peut y faire des promenades en barques), Île des Impressionnistes, 3 rue du Bac, 78400 Chatou. Voici l'aspect de la terrasse de nos jours.
3. Un site sur Caillebotte et un article sur
Bleu de Cobalt.
4. Suzanne Valadon (Marie-Clémentine Valade, 1865-1938) fut modèle, puis peintre, et l'amie de Renoir, d'Érik Satie, d'Utrillo, et la première femme admise à la Société Nationale des Beaux-Arts. La Pinacothèque de Paris a tenu une importante exposition (du 6 Mars au 15 Septembre 2009) sur son œuvre. Sa page sur Wikipédia et une biographie sur
Femmes Peintres avec une belle photo.
5. La
Gazette a été publiée de 1859 à 2002. On peut lire les numéros sur le site Gallica de la BnF.
6. Un site très complet sur Jules Laforgue.