Sur l’horizon de l’espérance, on le sent près de nous,
En source de contentement, il fait battre notre cœur,
Beaucoup se sont découragés ou en sont devenus fou,
Et, cet invisible sentiment, on l’appelle, le bonheur.
Au fond du soir, il plait à nos regards, une belle lueur,
Si nos jours tombent dans un morne silence de deuil,
L’on sait qu’il existe un rivage tout bordé de couleurs,
Ouvrant ses merveilleux coloris à l’amour qui l’accueille !
Il n’est point de bonheur si l’on n’a pas connu le malheur,
Les pieds lourds de blessures, nous marchons vers le futur,
Il est bien long le parcours, oscillant entre joies et douleurs,
Mais sublime ivresse si le vent joyeux nous offre sa coiffure.
Et, défile dans mon âme que j’ignore mais qui garde en image,
Le souvenir heureux de mes premiers émois, ô sauvage nature,
Des torrents en cascade, des couchants au levant, des orages,
Et, toujours la mer qui m’offrit ses beaux plis pour devanture.
Pleurer de joie, intime moment, échappé d’une belle émotion,
Le temps me ramène à une jeunesse fleurie et à l’arôme léger,
Mieux que de me noyer dans les charmes d’infinies déceptions,
Je vois naitre mon plus beau jour sur les lèvres de ma bien-aimée.
Alain Meyer-Abbatucci